Patrick Watson au Métropolis | Chansons d’amour pour Montréalais
Patrick Watson donnait le premier de trois spectacles au Métropolis mardi soir, dans le cadre de la tournée de Love Songs For Robots. Alors qu’il nous joue presque l’entièreté de ce dernier album, il n’oublie pas les classiques qu’on aime tant. Pour son retour en salle à Montréal, et il était définitivement heureux de nous retrouver dans un contexte plus intime qu’à Osheaga (sa dernière prestation).
Bien accompagné
L’atmosphère était presque tendue, alors qu’un Métropolis complet attendait notre Patrick Watson. Une chance que Josh Dolgin, alias Socalled, est venu nous divertir avec divers tours de magie, en s’accompagnant même d’un chien.
Il faut dire que Patrick Watson a su se faire attendre, mais on lui pardonne instantanément ses 55 minutes de retard quand il prend la scène avec ses dix musiciens : « Home sweet home », nous avoue-t-il en riant. La soirée débute avec Love Songs For Robots, chanson titre du dernier album paru en mai dernier. Accompagné de trois choristes, dont Marie-Pierre Arthur, Erika Angell de Thus Owls et Ariel Engle de AroarA, on comprend tout de suite que les harmonies à venir seront puissantes.
Projections pour robots
La mise en scène, signée Brigitte Poupart, était plus élaborée que ces derniers spectacles au Théâtre Fairmount ou à Osheaga. Les mêmes ampoules enchâssées dans des bulles de vitre avec des plumes rouge étaient réparties partout sur scène, mais l’ajout de projections faisait toute la différence. Au départ, le rideau de la scène n’était qu’à moitié levé, pour y permettre la projection de branches d’arbres et diverses ombres.
C’est sur la vibrante Good Morning Mr. Wolf que le rideau se lève pour révéler cinq immenses boules suspendues au plafond, qui s’occuperont désormais des projections qui accompagnent les percussions. On pourra y voir des oiseaux, des ciels, des tunnels, et la fille sur la couverture de Adventures In Your Own Backyard. Avec autant de lumières sur scène, le Métropolis n’était jamais vraiment sombre, ce qui nous permettait de voir nos voisins. C’était assez inhabituel, comme si Patrick jouait dans le salon de 2300 personnes!
Les bulles se remplissent de fumée sur Bollywood, et les lumières virent au rouge. C’est pendant In Circles qu’ils sortent les lasers verts qui se rendent jusqu’au fond du balcon! Définitivement, le visuel est très travaillé dans ses spectacles, ce qui est presque ironique puisque la majorité des spectateurs préféraient profiter de l’expérience en ayant les yeux fermés.
Ce qui nous marque dans un spectacle de Patrick Watson, c’est sa capacité à nous transporter du calme à la danse ou à l’envie de frapper un mur. Il nous transmet des émotions qui nous surprennent à chaque chanson.
Jamais sans l’acoustique
Alors que les compositions de Patrick sont toujours très riches en accompagnements, il ose souvent se séparer des instruments pour s’aventurer dans des terrains plus intimes, ce qu’il nous prouve avec Man Like You. Il nous la joue en acoustique avec seulement un micro, accompagné de Joe Grass à la guitare et de Robbie Kuster aux percussions sur… une scie!
Même formule pour la célèbre Into Giants, qu’il dédie à ses amis et sa famille. Comme les cuivres et un autre guitariste viennent s’ajouter au seul micro sur scène, Patrick se doit de sortir son mégaphone! La foule chante du début à la fin en tapant des pieds.
L’arrière-cour du Métropolis
Les musiciens quittent la scène après Adventures In Your Own Backyard, mais ils sont de retour pour plusieurs rappels. Ils commencent avec Know That You know dans la pénombre: Patrick s’éclaire alors le visage avec une lampe de poche. Deux musiciens nous reviennent dans des costumes blancs sous lesquels se trouvaient des lumières, ce qui nous donnait l’impression qu’ils étaient en feu.
S’ensuivent Beijing et Man Under The Sea. Pour cette dernière, Patrick descend dans la foule, au milieu du parterre, en portant un sac-à-dos qui soutenait plusieurs mégaphones dans les airs : magnifique exclusivité. C’est toujours dans les rappels que Patrick se démarque. On sent que c’est important pour lui de se rapprocher de son public, de garder ses performances simples. C’est seul au piano que la soirée se termine avec Lighthouse.
90 minutes de Patrick Watson, ça passe vite et on en aurait pris encore plus. « Ça fait longtemps qu’on s’est pas vus », nous disait-il. On aura justement la chance de le retrouver pour deux autres soirées au Métropolis, ces mercredi et vendredi. On ne se tannera jamais de sa voix organique dans ses chansons d’amour pour Montréalais.
Grille de chansons
- Love Songs For Robots
- Good Morning Mr. Wolf
- Hearts
- Bollywood
- In Circles
- Grace
- Man Like You
- Into Giants
- Places You Will Go
- Turn Into The Noise
- Adventures In Your Own Backyard
Rappels
- Know That You Know
- Beijing
- Man Under The Sea
- Lighthouse (En solo)
- Artiste(s)
- Patrick Watson
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Métropolis - MTELUS
- Catégorie(s)
- Dream pop, Indie Rock,
Événements à venir
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samedi
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