Papa Roach

Papa Roach à la Place Bell | Les 25 ans d’Infest célébrés en feu et en sueur

Me voilà à la Place Bell pour les 25 ans d’Infest de Papa Roach, leur deuxième album, sorti en 2000 — le tout premier étant passé relativement inaperçu.

Sleep Theory

Sleep Theory embarque à 19h avec son métal pop-core, même si, honnêtement, j’aurais du mal à étiqueter précisément leur style. Pour être franc, j’ai été assez peu rejoint par leur proposition musicale, mais je reconnais volontiers qu’un band comme celui-ci, en ouverture de Papa Roach, est une belle vitrine.

Leur musique repose sur beaucoup de séquences, comme de nombreux groupes actuels, avec un mélange électro/emo très présent. Par moments, j’avais l’impression de voir une version contemporaine de Sevendust, comme si Sevendust se formait aujourd’hui : on obtiendrait probablement quelque chose qui ressemble à Sleep Theory, avec en plus un mélange d’influences à la Bring Me The Horizon, donc une touche assez anglaise dans l’approche. Pour un groupe originaire de Memphis, c’est assez intéressant.

Comme quoi, aujourd’hui, le son que l’on développe est mondial, à moins de décider de rester collé à ses racines géographiques.

The Used

Ma dernière vraie référence de The Used, c’était In Love and Death (2004). J’avoue que j’avais un peu décroché après cet album, même si je reconnaissais toujours au groupe un chant pertinent, et de très bonnes compositions. Pas un fan absolu donc, mais assez pour dire qu’ils restaient dans mon top 50 personnel.

L’entrée derrière le rideau montre bien l’expérience accumulée au fil des années. On sent que c’est un groupe qui tourne depuis longtemps. On monte clairement d’un niveau par rapport au premier groupe, comme souvent pour un deuxième band qui, dans d’autres contextes, pourrait très bien être en tête d’affiche.

Cependant… pour la présence scénique, on repassera : l’énergie n’était pas tout à fait au rendez-vous.

Papa Roach

Le set commence avec Even If It Kills Me, chanson assez récente, extraite du dernier album sorti en janvier de cette année. Écran géant, flammes, production XXL, full premium deluxe USA — une frite géante avec ça ?

J’avais connu Papa Roach avec l’album Infest, donc, et même si le groupe n’a jamais vraiment appartenu au néo-metal, j’avais découvert à l’époque les passages rappés de Jacoby Shaddix, et j’avais été séduis.

Papa Roach débarquait au début des années 2000, alors que la vague néo-metal était déjà bien installée — surtout grâce à Korn, qui avait lancé le genre dès 1994. Pour aller plus loin dans l’analyse de leur positionnement dans la scène à l’époque, Papa Roach était ce groupe qui arrivait après Limp Bizkit, Korn, etc. mais qui surfait sur ce crossover rap/punk. C’était un groupe de plus.

Le groupe a livré une performance incroyable, a proposé une setlist mélangeant plusieurs albums, a consacré un encart à la prévention du suicide avec le rappel d’une ligne téléphonique à appeler en cas de détresse. Mais surtout, le dernier quart d’heure dédié à leur album Infest, dont on fête les 25 ans cette année, a été magistral.

Avant de conclure avec l’incontournable Last Resort, Jacoby s’est offert un tour à pied de la Place Bell sur une trame sonore composée de Blind (Korn), Break Stuff (Limp Bizkit) et System of a Down. La foule a crowd-surfé Jacoby jusqu’à la scène.

Moment de silence… Cut my life into pieces, this is my last resort… Direction métro Montmorency. L’affaire est pliée.

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