Olivia Dean

Olivia Dean au Théâtre Beanfield | Montréal illuminée d’authenticité

Hier soir, le 22 juillet 2025, au Théâtre Beanfield, Olivia Dean a offert une performance qui transcende le simple concert pour devenir une véritable communion intime. La phrase « If I come to Canada, we could be nice to each other », extraite de son merchandising, promettait une ambiance chaleureuse que la chanteuse britannique a incarnée avec naturel, finesse et une énergie contagieuse.

Une scénographie subtile au service de l’artiste

La scène ovale et épurée baignait dans une lumière diffuse, jouant sur des rouges, des oranges, des roses et des violets, et enveloppant la salle d’une atmosphère feutrée. Des luminaires au sol soulignaient les mouvements d’Olivia, tandis qu’un ventilateur balayait ses boucles et accentuait sa silhouette longiligne. Un subtil jeu d’ombres projetait sur elle une aura presque cinématographique, attirant et maintenant l’attention du public sur la chanteuse.

Une entrée marquante et une présence solaire

Olivia Dean a fait son apparition vêtue d’une robe blanche à volants, chaussée de talons aiguilles immaculés, sa silhouette sublimée par la brise du ventilateur. Dès les premiers pas de danse et les premières notes de Nice to Each Other, elle a électrisé la salle. Avec chaleur, elle a engagé un dialogue complice avec son public, ponctué par quelques mots de français qui ont immédiatement fait chavirer la salle : « Je parle un tout petit peu français… We are here to have a good time. »

Une artiste touche-à-tout et un groupe complice

Accompagnée de quatre musiciens, batterie, basse, guitare et claviers, Olivia Dean a elle-même enchaîné guitare, piano, tambourin et maracas avec une aisance naturelle. La complicité entre les membres du groupe était palpable, chaque musicien trouvant sa place dans un ensemble organique et fluide. Loin de tout artifice tapageur, ce sont la profondeur d’interprétation et l’alchimie du collectif qui ont véritablement impressionné.

Une setlist équilibrée avec des échanges spontanés

Olivia Dean a construit son concert comme une respiration, alternant morceaux dansants et ballades intimistes, entre anciens hits (Messy, Be My Own Boyfriend, Dive, Carmen) et extraits inédits de son prochain album, notamment Lady Lady et Man I Need. L’ambiance variait au fil des chansons, passant de la ferveur collective à des instants suspendus. La chanteuse offrait au public anecdotes, éclairages sur ses processus d’écriture et partages d’émotions, créant une proximité sincère. Si le refrain de Be My Own Boyfriend a réuni la salle en un chœur vibrant, il est devenu instantanément un hymne à l’amour-propre.

Des thèmes universels traités avec fraîcheur

Amour, rupture, solitude, quête de soi, immigration : les chansons d’Olivia Dean disent des choses qui résonnent chez la jeune génération sans jamais tomber dans le pathos. Entre une gorgée de tisane et une Corona, elle a illustré sur scène son équilibre entre légèreté ironique et profondeur sincère. Ses textes touchent par leur naturel, leur lucidité et leur simplicité désarmante.

Un final tout en simplicité

La soirée s’est close aussi simplement qu’elle avait commencé : à 22h15, Olivia a quitté la scène dans la lumière, un dernier sourire aux lèvres, sans grandiloquence, rappel forcé ou artifices. Juste la sensation d’avoir partagé un véritable moment de musique et d’humanité. Ce soir-là, Montréal n’a pas seulement été « nice » : elle a vibré sous la sincérité solaire d’Olivia Dean.

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