The Irish Rovers

MUTEK 2015 | Vendredi : Retour sur A/Visions 1 – Ballet Électronique

C’est sur une trame sonore oscillant entre bruits mécaniques et sonorités synthétiques que le danseur Hiroaki Umeda a performé devant un public silencieux et attentif. Le Japonais a été invité au MUTEK 2015 pour présenter deux chorégraphies de danse contemporaine dans lesquelles se mariaient arts visuels, délire sonore et manipulation corporelle impeccable.

Sa première performance nommée Split Flow était principalement axée sur le sens auditif. Les chorégraphies de l’artiste sont multi-sensorielles, mais cette première comprenait beaucoup de subtilités sonores qui se traduisaient par une fluidité corporelle de la part du danseur. La trame sonore de cette première se composait de bruitages et de sons venus d’une autre dimension.

On retrouvait un amalgame de basses et de hautes fréquences qui donnaient vie au résultat final. Quand ce n’était pas les caissons de basse qui massaient nos corps, c’était les sons incroyablement aigus qui nous perforaient les tympans. Après avoir eu droit à toute une dose de son et de variantes, ce qui pouvait sembler totalement abstrait comme trame sonore s’est résulté par l’apogée du talent d’Umeda.

À la fin de la performance, les sons qui nous étaient balancés depuis quelques dizaines de minutes ici et là, au rythme des mouvements du danseur, se sont emboités pour donner une référence rythmique à l’audience. Chaque éléments sonores préalablement utilisés ressemblait maintenant à ce que l’on pouvait percevoir comme une  »chanson » ayant un tempo constant.

Sur cette finale auditive des plus complexes, Hiroaki bougeait avec grande aisance. Entre lumière, sonorités déjantées et mouvements de danse contemporaine, ce danseur nous en a mis pleins les yeux, et les oreilles.

Hollistic Strata

Suite à une pause de quelques minutes qui a permis au public de reprendre ses esprits, nous nous sommes vite vu replongés dans l’univers du virtuose.

Cette fois, c’était pour sa chorégraphie Hollistic Strata. Si nos oreilles ont été la porte d’entrée pour cette première aventure, c’est nos yeux qui l’ont été pour cette deuxième partie.

On retrouvait principalement des projections en noir et blanc qui s’animaient au rythme du corps de l’artiste. Des fragments projetés sur l’artiste et en arrière-plan qui étaient, par moment rapides, par d’autres plus lents. Le tout, encore une fois accompagnée d’une sélection sonore expérimentale sur laquelle le public se laissait transporter dans les mouvements.

Cette performance n’a assurément pas fait l’unanimité de l’audience, il suffisait de tendre l’oreille pour entendre le public discuter du numéro en sortant de la salle. Cependant, tous ceux étant présents ont pu vivre une expérience des plus sensorielles et envoûtantes!

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