Muse

Muse (avec Evanescence) au Centre Vidéotron | Époustouflant !

Le trio britannique Muse est de retour au Québec afin de présenter sa plus récente tournée Will of The People. Avant de passer à Montréal mardi et mercredi, le groupe donne deux spectacles au Centre Vidéotron de Québec, samedi et dimanche.

Bien que Muse soit encore immensément populaire au Québec, je me questionne sur la pertinence de produire deux concerts au Centre Vidéotron. La frénésie des premières visites du trio entre les années 2000 et 2010 était vraiment phénoménale. Mais le temps a passé, les goûts ont changé et les fans ont vieilli. Le dernier album de l’inclassable groupe rock, Will of The People, neuvième album studio depuis sa création en 1994, a tout de même atteint la cinquième position du palmarès des ventes au Canada. Nul doute par contre, que la prestation sera à la hauteur de nos attentes tant sur le plan visuel, scénique que sonore.

Avec seulement ses trois musiciens, Muse est l’une des formations les plus stables de l’histoire du rock depuis près de 30 ans. En effet, le flamboyant musicien Matthew Bellamy, chanteur principal du groupe, flanqué de Dominic Howard à la batterie et Christopher Wolstenholme à la basse, forme un triangle parfait depuis les leurs premiers balbutiements sonores datant de 1992.

Donnant suite à la magistrale performance d’Evanescence, la barre est haute pour Muse.

Arborant les fameux masques miroirs, emblème iconique de la nouvelle tournée, le trio qui devient quatuor en concert entre en scène sous un tonnerre d’applaudissements. D’immenses colonnes de feu réchauffent l’atmosphère du Centre Vidéotron dès les premiers instants du spectacle. Tout le monde est debout et que la fête commence!

Comme c’était le cas pour Evanescence un peu plus tôt, la qualité et la balance sonore est encore une fois exceptionnelle.

Muse interprète plus de la moitié de son nouvel album en spectacle. C’est sur scène que prennent vraiment vie les nouvelles chansons de Will of The People. Celles-ci s’intègrent à la perfection au plus vieux matériel du méga groupe rock. Elles sillonnent au grès de la grille de chansons comme faisant partie d’un tout parfaitement homogène.

Une vidéo de Kill or Be Killed Remix projetée sur écran sert de prémisse au dévoilement scénique de l’immense personnage cagoulé au masque de miroir. D’impressionnantes bandes colorées explosent vers la foule au moment de la finale de la chanson Compliance. Chaque pièce du concert événement possède son lot de surprises; que ce soit pour les confettis, les colonnes de feu, les chutes de neige artificielle ou les éclairages, aucun répit n’est donné aux spectateurs.

À mi-parcours, le trio se déplace à l’avant de la passerelle pour l’interprétation de quelques chansons, disons plus calmes. Mais l’accalmie est de courte durée et Muse reprend possession de la scène principale.

Les chansons s’enchaînent les unes après les autres dans une symbiose parfaite afin de culminer et clore l’événement sous les notes de Starlight.

L’emblématique personnage en fond de scène met bas les masques et nous laisse découvrir sa vraie nature de cyborg cornu. Absolument indescriptible et immense, son regard allumé par les colonnes de feu de la scène ouvre les bras à ses nombreux fidèles rassemblés ici ce soir. Knights of Cydonia avec une introduction très lourde de Man with a Harmonica d’Ennio Morricone vient clore ce magnifique spectacle de près de deux heures.

Muse a prouvé encore une fois, hors de tout doute, être encore une attraction majeure sur le circuit des tournées rock actuelles. Cette récente production innove sur de nombreux points et réinvente l’art de l’éclairage et de la performance de scène.

Pour les retardataires, je vous invite à vous procurer des billets pour le concert du 12 mars qui affiche encore d’excellentes places à des prix plus que raisonnables dans la conjoncture actuelle. Muse se produit également au Centre Bell les 14 et 15 mars.

Evanescence

Amy Lee et Evanescence, un des premiers groupes de métal gothique à se classer aux sommets des divers palmarès internationaux il y a une vingtaine d’années, ouvrent le concert de ce soir pour Muse.

La chanteuse de 41 ans qui a commis les hymnes d’une génération tels que Fallen, Bring Me To Life, Going Under et la magnifique ballade My Immortal n’aura jamais réussi à reproduire le même engouement dans les années suivantes.

Dès 19h20, l’immense lettre “e” suspendue à l’arrière-scène s’illumine afin d’introduire le groupe pour ce qui promet d’être un bon moment de rock lourd et pesant.

La voix d’Amy Lee, toujours aussi puissante qu’autrefois et atteint des sommets dès Going Under. Quelques bandes préenregistrées ainsi que la voix la bassiste du groupe viennent l’épauler à l’occasion aux harmonies vocales.

Les éclairages, enrichis de multiples laser de tons verts et bleutés, sont tout simplement magnifiques. Probablement la plus belle utilisation de lasers que j’ai vu de ma vie. La mise en scène de haut niveau est dynamique et des plus soignée. La balance sonore, bien que puissante, ne sera jamais assommante. La voix est clairement audible tout autant que les instruments des deux guitaristes, du batteur et de la bassiste.

La magnifique et intemporelle ballade My Immortal suivie du méga succès Bring Me to Life mettent fin à ce parcours sans faute d’Amy Lee et Evanescence.

One Ok Rock

One Ok Rock, groupe japonais formé en 2005, a le privilège d’ouvrir la soirée ce soir au Centre Vidéotron. L’amphithéâtre est pratiquement vide pour cette courte prestation de 30 minutes.

Possédant près d’une dizaine d’albums studio à son actif, l’énergique quatuor, avec le chanteur Takahiro Moriuchi (Taka) en tête, se tire très bien d’affaire. Bien que la voix de Taka casse légèrement à l’occasion, la performance de One Ok Rock demeure des plus intéressantes. La présence sur scène du chanteur est irréprochable. La foule qui commence à remplir l’enceinte est très réceptive aux demandes du chanteur et c’est tout à son honneur.

Les chansons sont bien écrites et les refrains accrocheurs. Avec des sonorités se rapprochant de celles d’Imagine Dragons, Journey ou Simple Plan, One Ok Rock nous a laissé une belle carte de visite ce soir.

Grille de Chansons – Muse

Intro: Chant
Will of the People
Interlude / Hysteria
[Drill Sergeant] / Psycho
Pressure
Won’t Stand Down
Kill or Be Killed Remix
Compliance
Thought Contagion
Verona
Interstitial ‘Parkour’
Time Is Running Out
Isolated System
Undisclosed Desires
Bach Fugue
You Make Me Feel Like It’s Halloween
Madness
We Are Fucking Fucked
Dark Side of Reality
Supermassive Black Hole
Interstitial ‘Driving’
Plug In Baby
Behold, the Glove
Uprising
Prelude / Starlight

Rappel:

Simulation Theory Theme / [JFK]
Kill or Be Killed
Knights of Cydonia
(Ennio Morricone’s ‘Man with a Harmonica’ intro)

 

Grille de Chansons – Evanescence

Artifact/The Turn
Broken Pieces Shine
What You Want
Going Under
Take Cover
Call Me When You’re Sober
Lithium
Wasted on You
End of the Dream
Better Without You
Imaginary
Use My Voice
Blind Belief
My Immortal
Bring Me to Life


Photos en vrac

Evanescence

One Ok Rock

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