Mumford and Sons au Centre Bell | Un show explosif !
Ce lundi soir, ce n’était rien de moins que l’effervescence générale au Centre Bell. En effet, le groupe Mumford and Sons était de retour en terre québécoise après 6 ans d’absence. Ce soir allait donc marquer le grand retour de la formation britannique devant 17 000 personnes surexcitées à l’idée de pousser la chansonnette sur des titres phares comme The Cave ou I Will Wait, et aussi pour découvrir la version « live » des chansons du dernier opus Delta sorti cette année et qui, il faut le dire, a reçu un accueil plutôt mitigé de la part de la presse spécialisée.
Au centre de l’attention
C’est sur une scène intime placée au milieu de l’arène que les musiciens débuteront leur set par 42, une chanson tirée de leur dernier album et qui appelle à de multiples références. Le public est enjoué et accueillant mais il faudra attendre la troisième chanson avec le classique Little Lion Man pour que celui-ci se déchaine véritablement et que tout le monde se lève dans les gradins. Lover of the Light de l’album Babel et Tomkins Square Park de Wilder Mind suivront.
Le groupe a donc fait le choix de faire une setlist mixte en mélangeant anciens titres folk et nouveaux morceaux pop-rock. Est-ce qu’au final le cocktail va nous désaltérer en nous laissant un bon goût en bouche, ou nous écoeurer au bout de deux heures de concert ?
Sons et lumière
Il faut admettre que la mise en scène est travaillée et bien pensée sans être tape-à-l’oeil. En particulier pendant les tounes du dernier album : des flashs de lumières sur Woman et des feux d’artifices sur The Wolf avant de quitter la scène, sans oublier Marcus Mumford, le leader du groupe qui se mêlera à la foule pendant la chanson Ditmas, créant un certain émoi chez ces dames.
Ça parait que le combo est heureux d’être sur scène et ils en donnent à chaque instant, en particulier le chanteur cité juste avant qui assure le show, harangue la foule et essaye même de parler en français! Niveau énergie et qualité de mise en scène, on ne regrette pas sa soirée!
Une certaine ambivalence
Mais voilà, en dépit d’une performance et d’une mise en scène impeccable, on ne peut s’empêcher de remarquer que le public embarque un peu moins sur les chansons pop-rock du groupe britannique, même lorsque celui-ci les habille à grand renfort de lumières et d’effets pyrotechniques. En effet, dès que Mumford and Sons revient au folk qui l’a fait connaitre avec des chansons comme I Will Wait ou The Cave, c’est l’explosion immédiate dans le Centre Bell – et vas-y que je tape des mains et vas-y que je tape du pied – et le tout sans fioriture. Juste le groupe, en formation classique avec un Marcus Mumford qui chante et donne le rythme à la grosse caisse comme à la belle époque.
Certains diront qu’il faut laisser le temps aux gens de s’habituer aux nouvelles chansons mais le constat reste le même pour les pièces extraites de Wilder Mind paru en 2015, et, à titre personnel, pour les avoir vu en Italie en 2013 pour la tournée de Babel, les gens embarquaient rapidement sur des tounes comme Babel ou Lover of the Light, alors encore assez méconnues en ce temps-là.
Un rappel surprenant
C’est presque a capella que le groupe reviendra faire son rappel. En effet, c’est un choix plutôt audacieux mais dont le rendu reste très plaisant. Imaginez, les quatre musiciens autour d’un seul micro seulement accompagnés par la guitare de Marcus dans un Centre Bell totalement silencieux (ou presque, si on oublie les quelques cris de certains en manque d’attention). Comme il le dira lui-même « c’est dur de faire taire 17 000 personnes en même temps. »
Passées ces deux chansons acoustiques, le groupe en donnera encore au public avec pas moins de quatre pièces encore, dont la dernière se conclura par une avalanche de confettis. Petit détail mais pas des moindres (venant du groupe ou de l’équipe du Centre Bell): une fois le concert fini, le public quittera l’arène au son de Firestarter de leur compatriote The Prodigy dont le chanteur et fondateur, Keith Flint, est décédé le jour même. Un joli hommage discret et bienvenu!
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Une première partie tout en douceur
C’est la timide mais talentueuse Cat Power qui a assuré la première partie de Mumford and Sons. Une prestation plus que correcte, même très satisfaisante où les sonorités pop-rock un peu dark de la chanteuse ont très bien rempli leur rôle de mettre le public dans l’ambiance. Ce qui n’était pas forcément gagné au vu de ses derniers passages. D’abord timide sur scène, elle prendra vite confiance derrière son double micro et s’autorisera même quelques pas de danse à la fin de son set.
Fun fact, au même moment se déroulait le concert de The Cat Empire au MTELUS. Il faisait donc bon d’être un chat en ce lundi soir dans ce « wild world »!
Liste des chansons (Mumford and Sons)
- Artiste(s)
- Cat Power, Mumford and Sons
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Centre Bell
- Catégorie(s)
- Folk, Indie,
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