Michael Kiwanuka

Michael Kiwanuka au Corona | Frustrant dans le bon sens

« Je suis allé voir un show hier ». « Ah ouais, c’était quoi? ». « Michael Kiwanuka ». « C’est quel genre de musique? ». « C’est eeeee… ».

Pop/rock. Selon allmusic.com et les disquaires grande surface qu’il reste, Kiwanuka fait du pop/rock.

Mais sa prestation de mardi soir en sol montréalais nous prouve que c’est pas si simple. Dès les premières notes planantes de clavier et de slide guitar qui ouvrent Cold Little Heart, on ne pense plus au pop/rock du tout.

C’est du prog. Clairement c’est du prog. Ça sent David Gilmour et Pink Floyd à plein nez. En plus Kiwanuka et son groupe se permettent d’étirer les solos et de jammer un brin, rajoutant à l’impression.

Fait que c’est confirmé, le gars fait du rock progressif.

Ah ben non, viarge. Attends. C’est du soul. Cette chanson-là est soul. La voix éraillée du chanteur, la ligne de basse, le tone de guitare.

Ok, là il entame Black Man in a White World. Je la connais bien celle-là, y’a un peu de blues mais ça rentre quand même dans la catégorie soul. Définitivement soul.

Sauf que non, maudit. Il la joue 4 fois plus vite que sur l’album. Et avec ses deux percussionnistes qui se donnent à fond, ça sonne comme une pièce africaine.

Limite ça sonne comme du Ali Farka Touré.

Musique du monde, donc.

Pantoute. Folk. Du beau folk doux, acoustique, printanier. Deux chansons folk de suite en plus. I’m Getting Ready et Home Again.

Plus folk que ça, tu t’habilles comme Mumford and Sons.

Puis là il balance Rule the World. Fait qu’il revient au prog. Mais avec du soul. Et du folk. Et du pop/rock.

ME NIAISE-TU MICHAEL?

VOIR QUE T’ES BON DANS L’ENTIÈRETÉ DE CES GENRES MUSICAUX-LÀ.

MAUDIT SHOW FRUSTRANT.

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