crédit photo: Pierre Langlois
Li'l Andy

Lil’Andy à la Casa Del Popolo | Un plaisir toujours renouvelé

C’est avec grand plaisir que je retrouve Lil’ Andy à la Casa Del Popolo, sept mois après l’avoir entendu et découvert dans la même salle avec une grille de titres proches, mais l’engouement reste présent. Une voix profonde avec des textes plein de second degré et un peu de cynisme, accompagné d’un groupe de feu. Une belle recette pour finir la semaine avec de la musique country de qualité.

Le grand Lil’ Andy, Andy McClelland de son vrai nom, a une présence scénique autant par son physique que par son charisme. À sa gauche, on retrouve Joe Grass (Lhasa de Sela, Patrick Watson, Élisapie, Klaus…) avec son jeu de pedal steel guitare ciselé et caractéristique et qui donne très envie de se mettre à ce complexe instrument. Ça peut vous conduire à faire un aller-retour Montréal-Drummondville un lundi soir pour aller chercher un authentique modèle Linkon des années 80, mais c’est une autre histoire.

On retrouve Josh Toal (Plants and Animals, Basia Bulat, Jason Bajada, Ian Kelly…) à la basse et au chœur. Il officiait également à la guitare dans le groupe d’ouverture. Ben Caissie est à la batterie vintage et au chœur. Il est terriblement efficace et démonstratif. Avec l’assise solide et puissante de la basse de Toal, la batterie occupe tout un espace alternant entre nuances et attaques ravageuses.

Lil’ Andy raconte diverses anecdotes entre les titres, alternant entre une dédicace à une personne disparue récemment ou une histoire salace sur Leonard Cohen, avant de relancer le groupe. L’entente est parfaite sur scène et les regards s’échangent avec de grands sourires entre les musiciens. Joe Grass reste plus classique dans ses effets au sein de cette formation, mais sort quelques trouvailles malgré tout, comme ce briquet joué sur les cordes à la place de la barre métallique traditionnelle pour obtenir un son plus feutré.

Les textes sont percutants et plein d’humour. Comme avec ce nouveau titre Guy with an Electric Guitar, où il critique de façon acerbe l’attitude de certains musiciens, mais se demande finalement s’il n’en est pas un lui-même. En rappel, il y a notamment Another Year Again, une reprise endiablée de The Sadies où Ben Caissie explose accidentellement une maraca sur ses fûts de façon spectaculaire et inattendue.

Je ne peux que vous recommander que de vous déplacer pour assister au prochain concert de Lil’ Andy, même si vous n’êtes pas un féru de musique country pour autant : la combinaison entre la qualité des titres et l’interprétation fougueuse des quatre musiciens font passer le concert en un clin d’œil, et on redemande encore à la fin!

 

Wood Andrews en ouverture

Pour débuter la soirée, c’est Wood Andrews qui se lance. C’est le groupe d’Andrew Woods, originaire de l’Île-du-Prince-Édouard. Comme il l’annonce, il est une version d’Andrew moins grande et avec une voix moins profonde que Lil’ Andy.

Accompagné d’un guitariste, d’un violoniste, d’un bassiste et d’un batteur, il propose des titres country assez standards mais avec des textes plutôt piquants et drôles, comme cette évocation de sa jeunesse où il se décrit comme « First Wave Internet Troll ».

Une prestation somme toute agréable qui met bien la table pour Lil’ Andy.

 

GRILLE DES TITRES

  1. Limestone Song
  2. Old Highway
  3. Old Pro at Loneliness
  4. All The Love Songs
  5. Canadian Pacific
  6. Ah Loneliness
  7. Fever Dreams
  8. Guy with an Electric Guitar
  9. See the Train Arrive
  10. Hummingbird
  11. Another Year Again

Vos commentaires