Marie-Gold

Les disstracks de Marie-Gold : ne le prenez pas personnel…

Chloé Pilon Vaillancourt, alias Marie-Gold, présente un projet massif pas piqué des vers. 63 disstracks personnalisées, publiées à coup de dizaine les mardis et vendredis, et ce, depuis le 18 mars dernier. 500 prises enregistrées en une seule journée, le tout alors qu’elle était à la fois en fin de session et en fin d’album: rien de trop stressant…

Chacun des raps enregistrés par Marie-Gold sont des disstracks (ou des « insultounes ») « personnalisées »: elles visent toutes à insulter (avec amour) un nom en particulier. Mehdi, Charlie, Wang, Ines, Guillaume, (presque) tous y passent.

L’idée est venue alors qu’elle et le réalisateur Laurence « Baz » Morais avaient l’idée de faire un projet commun visant à promouvoir l’univers mis en place par la rappeuse dans son nouveau long jeu Baveuse City.

C’est de la méchanceté gratuite mais ça reste niaiseux !

 

Celui-ci a réalisé chacune des vidéos, alors que le beatmaker High Klassified a produit tous les sons. Marie-Gold, elle, a composé, passionnément chacun des rap. « Le but était d’exploité l’univers de Baveuse City », raconte-t-elle à Sors-tu? en entrevue. Elle met de l’avant son talent bien connu pour le Trap troll, expose son « background de Word Up! », ce qui, explique-t-elle, « allait amener une dimension un peu loufoque au projet ».

Ce projet de longue haleine ne s’est pas concrétisé en criant ciseaux. « Ça a été un long processus d’écriture parce que je ne voulais pas que ce soit répétitif, je ne voulais pas non plus que ce soit genré ou assumer les orientations sexuelles des noms sur lesquels je travaillais, souligne la rappeuse. Je ne voulais pas tomber dans les préjugés associés à certains prénoms ».

Pour être en mesure de composer efficacement et de tenir des propos diversifiés, Marie-Gold s’est alliée avec Skywakka, également du monde des Word Up!. « Il écrit super vite et a plein d’idée. Je lui envoyais un nom et il me répondait des idées ». Du côté de la MC, son cerveau était, lors du processus de création, toujours à la recherche d’insulte drôle qu’elle pourrait lancer à des individus.

Car oui, il s’agit de disstracks, donc d’insulter, mais le but du projet est surtout de faire rire, de rester dans l’humour et de conserver un côté ludique: « C’est de la méchanceté gratuite mais ça reste niaiseux », simplifie l’artiste.

« C’était trippant », nous avoue-t-elle. Les vidéos sont rendues disponibles au compte-goutte, sur les plateformes Youtube et TikTok. Le public et les fans sont encouragés à faire des duets de réaction à leur disstrack, ou bien d’en créer une eux-mêmes et de la taguer avec le hashtag #mariegolddiss.

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