Korn en puissance, Gojira en apesanteur et Loathe en ascension au Centre Bell
Grosse soirée hier au Centre Bell avec Korn, Gojira et Loathe. L’année dernière, je m’étais rendu dans le New Jersey pour voir sensiblement la même tournée, mais avec Spiritbox à la place de Loathe. Depuis, Spiritbox a passé la deuxième vitesse pour devenir un band majeur.
Gros coup de cœur pour Loathe, que j’avais déjà vu au MTelus dans une soirée où Knocked Loose tenait les rênes. J’avais eu un attrait immédiat pour cette formation britannique : ce groupe mange ses croûtes et réussit vraiment à se faire connaître au fur et à mesure du temps.
Gojira, c’était ma 4e fois. Je m’oblige à les voir dès que je peux. En 2021, je m’étais rendu à Saratoga Springs pour voir Slipknot et j’avais manqué mes compatriotes… je m’en étais voulu. Depuis, je me suis juré : plus jamais. Mes compatriotes à la double nationalité, comme moi, je ne les raterai plus. Gojira, c’est le groupe de métal préféré des groupes de métal. Y’a juste à écouter les musiciens en parler : ils sont presque irréprochables. Le set était parfait, Mario tentaculaire au-dessus de sa Tama, dominant le concert. Qui plus est, j’ai adoré la disposition scénique : Mario, limite en apesanteur, envoyait son talent pendant 50 minutes, quel drummer incroyable. Passionné de la mer, il surfe dès qu’il le peut — et quand on le voit jouer, on a vraiment l’impression qu’il nage. J’ai hâte d’avoir un nouvel album, déjà que Fortitude, le dernier, m’avait comblé.
21 h 25 : Korn entre sur scène avec Blind. Comment ne pas avoir la chair de poule ? Ça faisait 5 ans que la formation californienne n’avait pas mis les pieds au Québec. Il était temps ! Des fois, je me dis qu’il y a quelque chose qui cloche dans le booking des tournées. Surtout que Korn n’était pas venu promouvoir Requiem, sorti en 2022. Il aura fallu une tournée 100 % canadienne pour qu’on pense enfin à nous. Montréal est une grosse ville nord-américaine, certes, mais on a parfois l’impression qu’on nous oublie au profit de Toronto, ou Buffalo, voire pire, Albany…
Bref, 1 h 30 de set avec une setlist aux petits oignons : de Blind à Freak on a Leash, Got the Life, Falling Away From Me… Cependant, je me serais bien passé des mini covers de One de Metallica et de We Will Rock You de Queen : limite ringardes et sans aucun rapport avec Korn. Autre bémol : la scénographie, pauvre voire inexistante. Pour un groupe avec de tels moyens, j’aurais aimé une mise en scène plus travaillée. Même chose pour la voix de Jonathan Davis sur les passages calmes : difficile par moments de distinguer les paroles. Ce ne sont que des détails techniques, mais ils comptent.
Enfin, à noter la présence de Ra Diaz, qui officie à la basse depuis 2021. Fieldy, le bassiste originel, se bat contre ses démons personnels — et bien sûr, on lui souhaite le meilleur.
Un band qui ouvre et dont l’avenir est prometteur, un middle band qui prend de plus en plus de place, et les inventeurs du nu metal toujours à la page : une sacrée belle soirée au Centre Bell.





























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