Metallica

Heavy Montréal 2014 – Jour 1| Metallica, The Offspring, Anthrax et plus

Peut-être est-ce pour faire concurrence au Rockfest de Montebello, mais le Heavy Montréal ratisse large dans son offre 2014. Thrash metal, power metal, deathcore et prog côtoient désormais pop-punk et rock. Et ça, ce n’est que la première journée.


METALLICA

Ç’aura pris 6 éditions avant que le Heavy Montréal réussisse à mettre la main sur Metallica, parrains de toute chose métal, mais l’attente aura valu le coup. Surtout que le groupe n’a pas trimballé à Montréal une mouture ordinaire de son spectacle, mais plutôt une version « by request ».

Ce qui en gros veut dire que ce sont les fans qui, au préalable, ont voté pour les chansons qui ont formé le setlist de cette soirée. Et que donc ce fut un deux heures rempli à ras bord du meilleur de l’importante discographie des thrashers.

Master of Puppets, Welcome Home (Sanitarium), The Unforgiven, Sad But True, Battery, Nothing Else Matters, One, Fade to Black, Enter Sandman, en veux-tu des hits multi-platines, en v’là.

C’est pas assez ? Le rappel fut Creeping Death, suivi The Four Horsemen (choisie par le public à l’aide de textos, directement pendant la soirée) et s’est terminé sur Seek & Destroy.

Seule chanson n’étant pas issue du vote : Lords of Summer, une toute nouvelle pièce pas encore endisquée.

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Photo par Karine Jacques.

 

Tout ça joué devant ce qui, à vue de nez, ressemblait pas mal à une possible foule record pour le festival. (N.D.L.R.: evenko déclare 40 000 personnes!)

Bon, on les a pas compté, mais y’avait du monde à messe. Pas à peu près.

Il devait y avoir pas mal de monde derrière la scène aussi, parce que ça prend toute une équipe pour faire monter un spectacle d’une telle envergure.

La scène est IMMENSE, avec des extension permettant à Hetfield et sa troupe d’aller jusqu’au centre de la foule. Y’a genre 11 méga écrans géants. Des dizaines de ballons ont été lâchés dans la foule pendant le rappel. On pourrait aussi parier que Metallica a amené avec eux ses propres caméramans, vu la qualité des prises.

Bref, un presque sans faille. Seuls points faibles en rafale :

– Il y a eu deux interludes où Kirk était laissé seul sur scène le temps d’un solo. Sauf qu’aux deux reprises, le solo n’était que moyen. Ou même pas un solo du tout, plus un riff.

– Pour annoncer Sad But True et Battery, Hetfield est allé chercher des fans dans la foule VIP située sur les côtés de la scène. L’interaction, ou le manque de, entre Hetfield et ses invités surprise était ma foi un peu malaisante.

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Photo par Karine Jacques.

 

THE OFFSPRING

Les idoles aux cheveux déteints de toute une génération d’apprenti-skateboarders ont fait une belle chandelle à Montréal : ils ont joué Smash dans son entièreté.

Et une fois Smash terminé, ce sont les All I Want, Why Don’t You Get A Job et Kids Aren’t Alright qui se sont enchaînés.

Ce qui fait que même si Dexter Holland n’a aucune expression de joie sur le visage durant une très grande partie du spectacle, et qu’il ne prend pas la parole très souvent, les fans ont quand même de quoi, eux, se réjouir.

Et plusieurs bustes féminins furent exposés durant cette prestation. Faut croire que les gars pognent encore.

Photo par Karine Jacques.

Photo par Karine Jacques.

 

ANTHRAX

Deuxième groupe issu du légendaire Big Four du thrash présent en ce samedi, Anthrax s’est occupé de mettre le vrai party en place pour le reste de la soirée.

Comment ne pas avoir envie de se casser une bière sur la tête en déchirant son chandail quand Got the Time joue à autant de décibels ? Impossible. Comment ne pas être sentimental en voyant les bannières hommage à Ronnie James Dio et Dimebag Darell descendre ?

En plus, contrairement à Dexter de Offspring, le très artificiellement bronzé Joey Belladonna est lui très heureux d’être là. Sa voix est solide et le fun qu’il a sur scène est sincère.

En fait, il n’est visiblement pas le seul membre du groupe a aimé l’expérience, Scott Ian, guitariste à l’emblématique barbichette, a même lancé, dans un élan d’enthousiasme, « We’re going to go home and finish a brand new record just for you motherfuckers. »

Photo par Karine Jacques.

Photo par Karine Jacques.

 

PROTEST THE HERO

Les virtuoses cousins canadiens ont fait ce qu’ils font de mieux : narguer les Québécois, faire des farces (qui, à l’inverse de celles de plusieurs autres groupes, sont drôles), exhiber des pas de danse de haute qualité et, surtout, décourager tous les jeunes qui jouent de la guit.

Photo par Renaud Sakelaris.

Photo par Renaud Sakelaris.

 

WHITECHAPEL

Phil Bozeman, chanteur de la formation, a une des plus grosses voix de tout l’univers métal. Et c’est en spectacle que c’est le plus impressionnant, parce que c’est là qu’on se rend compte que de faire sortir ces sons d’un si petit gaillard est quasiment impossible.

Dans les petits pots les meilleurs grognements, qui disent.

Mais outre la performance vocale impeccable, Whitechapel fait quand même face à un petit problème : avoir trois guitaristes veut dire avoir trois guitares à accorder entre chaque chanson.

Ça devient un peu long.

Photo par Karine Jacques.

Photo par Karine Jacques.

 

MUNICIPAL WASTE

Quand un de tes albums s’appelle The Art Of Partying, ça donne le ton pour tes spectacles.

Municipal Waste a donc rempli toutes les ententes : un chanteur qui fait la roue, qui lance sa bière dans la foule, qui commande aux gens de monter dans les arbres (ce qui fut fait), qui ensuite demande aux autres gens de créer des circle pits autour de ces mêmes arbres (ce qui fut fait aussi), etc.

Photo par Renaud Sakelaris.

Photo par Renaud Sakelaris.

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