Hammerfall

Hammerfall (avant Delain) aux Foufs | Épique mais trop court

Les Suédois du groupe Hammerfall ont donné une leçon de heavy metal sur la petite scène des Foufounes Electriques, avec une superbe énergie, alors que leurs fans se demandent encore pourquoi ils ont joué avant Delain, tête d’affiche plus que discutable.

Le groupe pionnier formé en 1993, jouant dans les plus gros festivals du monde, et remplissant des grandes salles en Europe, se retrouvait serré sur la petite scène des Foufs, mais surtout relégué à jouer à 20h15, la tête d’affiche étant bizarrement donnée à Delain, groupe bien moins légendaire et loin de casser des briques. Un choix presque insultant qui laissera plus d’un fan perplexe, mais qui n’empêchera pas le quintet de se donner avec le sourire et de profiter au maximum du peu de temps qui leur sera imparti.


On remercie encore la célèbre salle montréalaise qui privilégie la discothèque et le dancefloor aux concerts, obligeant maintenant les groupes à finir à 23h30, et forçant Hammerfall à monter sur scène à huit heure et quart. Mais la salle est remplie à craquer, et ovationne les Suédois qui attaquent avec Hector’s Hymn puis Riders Of The Storm. Les poings se lèvent dans les airs et ne baisseront plus, chantant les hymnes épiques des pionniers du power metal suédois.

Les gars sont en grande forme et s’amusent, même si on voit bien qu’ils sont à l’étroit sur cette scène. Qu’importe, ils se font plaisir, et c’est communicatif. Oscar est une vraie bête de scène avec sa guitare en forme de « hammer », alors que Pontus shred sa Fender à merveille, menés par un Joacim Cans aussi en forme et heureux d’être ici, même si il fait une erreur dès le premier morceau ! Seul le nouveau batteur semble parfois moins dedans, faisant encore plus regretter l’époque ou la bête Anders Johansson martelait les futs.

Leçon classique de heavy métal

Quelle efficacité, et quelle belle énergie. Les hymnes s’enchaînent avec des titres redoutables comme Blood Bound, Any Means Necessary ou l’excellent Renegade. Hammerfall maitrise l’art d’un heavy metal dans la pure tradition, entrainant et mélodique à souhait, fort de plus de vingt ans d’expérience. Le classique Let The Hammer Fall vient faire headbanguer irrésistiblement un public en feu, dont certains presque en transe, de voir pour la première fois en sept ans ces figures du power metal. Pas étonnant d’un côté qu’ils ne viennent pas souvent, s’ils sont traités ainsi…

Célébrant les vingt ans de Glory To The Brave, Hammerfall nous gratifie d’un medley instrumental enchaînant plusieurs riffs et solos de l’album culte. Un passage un peu frustrant finalement, car on aurait aimé voir un concert plus long incluant ces chansons en entier. On a droit heureusement au classique The Dragon Lies Bleeding, un titre bien old shcool rare en concert.

Alors que l’ambiance redescend un peu avec le récent Bushido, le fantastique Hearts On Fire vient donner le coup de marteau final avec son riff monumental et son refrain imparable. C’est passé trop vite, et on aurait pris facilement 30 minutes de plus. Bravo Hammerfall, merci pour tant de générosité, et cette excellente dose de heavy metal, la flamme brûle toujours !

Photo par Mihaela Petrescu

Photo par Mihaela Petrescu

Delain, tête d’affiche?

La salle s’éclaircit un peu alors qu’une partie des gens s’en vont, se demandant encore ce que fait Delain en tête d’affiche. Il paraît que la salle s’est vidée de moitié à Québec la veille. Un sous-Nightwish des années 2000 avec un ancien membre de Within Temptation, du metal gothique à chanteuse, loin d’être exceptionnel.

Rien à dire musicalement, c’est propre et bien fait, les gars (et la guitariste) bougent bien et leur chanteuse est bien charmante, mais Delain n’a pas forcément les épaules pour headliner après un groupe de la carrure de Hammerfall.

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