Hair

HAIR | Une adaptation québécoise pleine d’entrain

Mardi dernier, Sors-tu.ca a assisté à la répétition de deux numéros de HAIR — qui sera à l’affiche du Théâtre St-Denis dès le 16 juin — et a discuté avec Éléonore Lagacé et Philippe Touzel, qui seront du jeu cet été pour l’adaptation québécoise de la célèbre comédie musicale.

« Nous sommes en 1968 : la guerre du Vietnam fait rage et l’ère du Verseau s’annonce. » HAIR met en scène un groupe de militants hippies qui protestent contre les injustices et rêvent d’une Amérique meilleure, le tout sur des hymnes rock contagieuses. Tokyo, Paris, Berlin, Sydney… La comédie musicale d’abord présentée à Broadway dans les années 60 a depuis fait le tour du monde.

Une « tentative Broadway-esque »

Cette fois-ci, c’est Serge Denoncourt qui mène le bateau. Le metteur en scène souhaite laisser de côté les spectacles pour la famille comme Mary Poppins, Annie et Footloose et faire une comédie musicale comme à Broadway.

Dans sa « tentative Broadway-esque », Denoncourt propose en effet une œuvre pour public averti en abordant des sujets tels que le sexe, la drogue, la ségrégation et le racisme. La pièce est cependant remplie d’humour et de légèreté : « HAIR, c’est le party, c’est-à-dire que ce n’est pas une comédie musicale comme on est habitué, explique le metteur en scène. C’est un happening ou un faux happening, comme L’Osstidcho. C’est comme ça que c’était présenté à l’époque, c’est-à-dire que tu rentrais dans le théâtre, les hippies te parlaient, le show commençait quand ça leur adonnait ».

Un plaisir contagieux

L’ambiance bohème se faisait bel et bien sentir durant la répétition. Avant même de commencer l’enchaînement, les acteurs se faisaient des massages en se passant une vapoteuse, ils plaisantaient, jouaient à des jeux enfantins, dansaient… Bref, ils incarnaient déjà leur personnage!

Pendant les deux numéros, sans costumes, décors ou éclairages, les interprètes réussissaient déjà à émaner la passion et l’esprit libre du flower power. On pouvait sentir le plaisir qu’ils avaient à jouer, donnant presque envie de se joindre à leur folie.

« [Les personnages] ont chacun leur petit démon intérieur, leur petit truc, mais ils font partie d’une troupe de hippies qu’on peut s’imaginer tous un peu semblables, » dit Philippe Touzel en parlant de ce qui rend les rôles intéressants pour l’acteur. « Mon personnage est plus la hippie qui va aller manifester et qui va faire des actions concrètes. [Celui de Philippe], c’est le hippie plus passif qui va faire de la méditation et militer par son existence, » explique Éléonore Lagacé.

Des thèmes d’actualité

Cette dernière poursuit en soulignant que les enjeux de 1968, l’année où se déroule HAIR, « ressemblent un peu aussi aux enjeux qu’on vit présentement : les identités de genre, l’homosexualité, la guerre, la place des femmes dans la société, la place des gens racisés dans la société… »

L’intemporalité des thèmes explorés par la comédie musicale fait en sorte que la comédie musicale peut choquer encore aujourd’hui. « C’est un type de dénonciation qu’on fait aussi en présentant avec un sourire, continue Philippe Touzel. Quand on en parle sur scène, c’est avec la même intention qu’il y avait à l’époque. »

HAIR sera présentée au Théâtre Saint-Denis du 16 juin au 9 juillet, puis à la Salle Albert-Rousseau, à Québec, du 12 au 23 décembre. Les billets sont disponibles par ici.

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