crédit photo: Frédérique Ménard-Aubin
Francouvertes

Francouvertes 2021 | Etienne Coppée remporte les grands honneurs!

Etienne Coppée a été couronné grand gagnant de la 25e édition des Francouvertes! Mais ça ne revient pas à dire qu’il a été le seul gagnant de cette finale très relevée, qui se tenait dans un Cabaret Lion d’or servant de quartier général pour une diffusion web en direct. Au bout du compte, Calamine et Ambre Ciel auront aussi su tirer leur épingle du jeu, en plus de récolter plusieurs prix de partenaires, principalement des diffuseurs de spectacles et festivals.

Il y a de ces éditions des Francouvertes où l’on se dit que le ou la gagnant.e importe peu. Tant mieux pour lui s’il se retrouve avec un chèque géant de 10 000$, mais en matière d’avancement de carrière, les trois finalistes en ressortent grandi.es.

C’était le cas hier soir.

Ambre Ciel a démontré que la chanson épurée, éthérée, aux arrangements à cordes grandioses et luxuriantes, ça a sa place dans le paysage de la chanson québécoise. À travers nos écrans, on se sentait happé par Jessica Hébert et ses acolytes, qui faisaient résonner sans contredit la plus belle instrumentation de la soirée, voire de cette édition 2021 au grand complet. Percussions, synthétiseurs, harpe, violoncelle, alto et cette magnifique voix perchée : le tout était sans contredit plus grand que la somme des parties, surtout lors de la très belle chanson finale, Mirador. Voilà là un projet qui a pris du galon d’une ronde à l’autre.

Du côté de Calamine, l’énergie y était, et les propos vachement bien foutus de la rappeuse brillaient toujours, mais on l’a senti soit nerveuse ou même essoufflée tout au long de la prestation. Le débit et la prononciation en souffraient quelque peu, ce qui n’était pas dérangeant au point d’en faire un cas de critique négative, mais avec une aussi forte concurrence, ça a probablement fait la différence.

Que dis-je, de la « concurrence »… Calamine elle-même le disait sur scène entre deux chansons : « Sachez-le, on n’est pas en mode compétitif, on a chillé au parc toute la journée! ».  Tant mieux si les finalistes de cette année ont trouvé dans cette édition 100% virtuelle une complicité, parce qu’on risque de les revoir tous trois sur des scènes de plus en plus importantes une fois la pandémie passée.

Mais aussi bonne furent Jessica Hébert et Calamine, on ne pourrait passer sous silence la prestation de haut calibre du grand gagnant, Etienne Coppée. Un sans-faute pour le jeune homme et sa bande d’amis, qui faisaient preuve d’un calme, d’une sérénité sur scène qui apaise toutes les angoisses qu’on pouvait traîner avec soi ce soir-là en tant que spectateur.

Etienne a l’amour au coeur, et transmet cette envie de faire du bien. Cet esprit quasi-pastoral, doublé d’une plume franchement maîtrisée et d’un sens de la mélodie (et des harmonies) hors du commun ont fait en sorte que le vote combiné du public et du jury ne pouvait pas lui échapper.

Bravo à tous et toutes pour une magnifique finale dont on se rappellera longtemps, à défaut d’avoir pu y être en personne.

Et surtout, bravo à l’organisation des Francouvertes d’avoir pu mener la barque à bon port, dans le cadre de cette édition légèrement condensée, et totalement virtuelle malgré les bonnes volontés de ses organisateurs.

La prochaine édition sera sans doute hybride, maintenant que les Francouvertes ont développé une certaine expertise dans la diffusion simultanée sur le web. Tant mieux, ça élargira les publics accessibles!  Toutefois, il faudra remédier aux trop longues interruptions entre les artistes, qui nuisent au rythme de la soirée. Lorsqu’on se trouve au Lion d’or, c’est l’occasion d’aller s’abreuver, de discuter avec des amis au sujet des artistes qu’on vient de voir à l’oeuvre, ou de consulter ses courriels. Mais à la maison, l’attention de 15 à 20 minutes entre chaque artiste est plutôt ennuyante.  Il y aurait pourtant tant à exploiter pour occuper ces moments morts de manière constructive…

C’est là un bien mince bémol pour le concours-vitrine, qui a vraiment su s’adapter à la crise et en tirer de nouveaux outils qui serviront pour la suite des choses.

À l’an prochain, Francous!

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