Les Soeurs Boulay

Francofolies 2014 – Jour 9 | Les Soeurs Boulay séduisent le Métropolis

En ce vendredi, dernier de la saison des Francofolies de Montréal, Les Soeurs Boulay nous ont donné rendez-vous au Métropolis accompagnées de 2 musiciens et la collaboration de l’ensemble vocal les Voix Ferrées. Elles ont présenté sans prétention, les pièces de leur premier album, Le poids des confettis.

C’est sous la pluie d’applaudissements d’une salle comble que Mélanie et Stéphanie Boulay ont monté sur scène ce vendredi, très émues de leur présence au Métropolis.

Sans étonnement, la complicité des deux Gaspésiennes a su charmer le public, tel un vent de légèreté que nous apporte la marée du soir. Puisque la référence à la nature est toute dédiée dans cette alliance : un son organique et vrai, des voix agréablement harmonisées et des textes authentiques livrés en toute simplicité.


* Photos par Marie-Claire Denis

Mais n’ayez crainte! Malgré la douceur de leurs mélodies, de leur son folk aux teintes de country, l’auditoire est resté captif tout au long de la soirée grâce à une performance équilibrée. Un show bien dosé passant d’une ballade comme Sac d’école, aux paroles vraies, simples et intelligentes, à Par le chignon du cou, pièce plus rythmée offrant un agréable échange avec le public. Seul bémol, celui de l’éclairage qui, souvent théâtral et surprenant, fut agressant à quelques reprises.

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Des moments d’intimité

Dès les premières notes, l’assistance s’est mise à chantonner Lola (Lola en confiture) avec la paire de dames, les accompagnant tout en légèreté à la guitare sèche. Puis, les soeurs Boulay nous ont parlé de leur arbre généalogique, histoire de démystifier, encore une fois, le mythe entourant leur lien de parenté avec Isabelle Boulay. Elles ont plutôt fait référence aux liens qu’elles partageraient avec Gerry Boulet, d’où leur petit côté «wild» exploité dans une nouvelle pièce chaudement accueillie et avec un son plus rythmique et mélodique.

Ces échanges entre les pièces, tout en aisance, procuraient un moment d’intimité avec le public conquis dès la 2e pièce: Mappemonde.

Puis, Mélanie a saisi sa guitare électrique le temps de changer la cadence avec Cul-de-sac, une agréable montée musicale. Un des moments phare de la soirée est sans aucun doute le tour de ski doo (T’es pas game), une occasion attendue par le public montréalais, qui s’offrait soudainement un peu plus d’exotisme qu’une ride en bixi. Le tour de machine nous a ensuite conduit vers l’avant scène, les soeurs et leurs 2 musiciens encerclant un micro, comme si le Métropolis s’était attroupé autour d’un feu de camp.

La section masculine de l’ensemble vocal Les Voix Ferrées s’est ajoutée aux finalistes du Prix Félix-Leclerc de la chanson 2014 en fin de piste. Un complément très bien exploité dans Où la vague se mêle à la grand’ route. Arès un tour de ski doo, on s’est instantanément trouvé dans une gondole le temps de Ton amour est passé mode.

Avant de partir, Mélanie et Stéphanie ont livré une pièce très touchante à la mémoire de leur grand-père, un moment d’intimité très tendre. Les auteures-compositrices-interprètes ont clos le spectacle sur une note plus amusante avec Des shooters de fort sur ton bras. La pièce a été saluée par les applaudissements d’un public se reconnaissant aisément dans la force et les travers de la jeune paire de dames.

 

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