FME 2016 – Jours 1 et 2 | Buffet musical, entre un méchoui pis une poutine
Du jeudi 1er au dimanche 4 septembre se tenait la 14e édition du Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue. Compte-rendu d’un marathon musical de 4 jours dans notre magnifique capitale nationale… du cuivre. Deux premières parties de quatre.
À go, on prend une grande inspiration, pis on y va.
Prêts?
1, 2, 3, GO!
JEUDI 1ER SEPTEMBRE
Après 10 h de route dans un autobus média archi-bondé, nous voilà catapultés au bureau d’accueil du Festival, érigé au Centre musical En sol mineur, bâtiment patrimonial niché sur un magnifique terrain au bord de l’eau.
Accréditation au cou, on se précipite au traditionnel méchoui avant même de prendre le temps de fourguer nos valises à l’hôtel : le FME, ça commence toujours en te bourrant la face au son des DJ de la 7e rue, question de te faire un bon fond pour le reste du week-end (où tu atterriras certainement au Morasse beaucoup plus que tu ne le penses, malgré toutes tes bonnes résolutions).
Ce sont les mongols de Québec Redneck Bluegrass Project qui donneront le coup d’envoi de cette mouture 2016. Révélation pour bien du monde semble-t-il : le groupe à l’énergie survoltée ne donne pas sa place pour te starter tout un party.
Et c’était fort à propos pour chauffer les planches en prévision du passage des gars de Galaxie et de la gang à Marie-Pierre Arthur qui, forts du succès (et du plaisir) rencontré aux FrancoFolies plus tôt cet été, ont décidé de renouveler l’expérience de leur alliance pour une 2e et dernière fois. On s’en plaindra pas!
Il a bien fallu s’extraire des riffs de guitare à Langevin pour la dernière performance du triplé à L’Agora des arts, où Groenland donnait un bon avant-goût de son nouvel album (lancement le 22 septembre au Club Soda). Sans surprise, toute la bande a fait honneur à sa réputation de bonne humeur et de générosité et offert de brillantes pièces de pop orchestrale teintée d’électro.
De retour sur le site de la 7e, il y a le duo rock Rouge Pompier qui s’escrime à L’Espace lounge Hydro-Québec, et tout le monde a le cœur à la fête en entrant au Petit Théâtre du Vieux-Noranda, où nous attendent Mishka Stein, Robbie Kuster et Morgan Moore avec leur projet Black Legary. Le choc est brutal : après les rythmes serrés et les tonnes de décibels des deux autres, l’ambiance mystérieuse, l’atmosphère feutrée, les harmonies vocales de ces trois génies au talent incommensurable nous plongent dans une transe quasi mystique. Riche et puissante, à la fois aérienne et dense, leur musique transcende les genres. On en veut encore.
Direction Cabaret de la dernière chance pour le duo Partner, surprenante formation punk néobrunswickoise à l’humour sincère et au naturel désarmant, avant de revenir au Petit Théâtre pour l’excellente prestation de la formation montréalaise We Are Wolves dont le post-punk inclassable est en plein virage électro-pop, à paraître sous WRONG à la fin du mois (Fantôme Records). On n’aurait pu imaginer meilleure conclusion à cette première journée abitibienne où on a réussi à – presque ! – tout voir, mais certes pas à se coucher de bonne heure (3 h et des poussières). C’est la faute à Morasse pis à sa maudite poutine.
La suite avec le Jour 2 par ici :
1 2
- Artiste(s)
- Black Legary, Galaxie, Groenland, Marie-Pierre Arthur, Partner, Québec Redneck Bluegrass Project, Rouge Pompier, We Are Wolves
- Ville(s)
- Rouyn-Noranda
- Salle(s)
- Agora des arts, Cabaret de la dernière chance, FME - Scène extérieure 7e rue, Petit théâtre du Vieux Noranda
- Catégorie(s)
- Festival,
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