Daniel Lanois

FGMAT 2016 | Daniel Lanois: il joue de ses guitares

C’est avec la simplicité d’une prestation dans son salon que Daniel Lanois s’est présenté sur la scène du Festival des guitares du monde de l’Abitibi-Témiscamingue (FGMAT) le 2 juin dernier. Avec tout ce que cela comprend de moments magiques, de moments d’hésitations et de familiarité.

Entouré de ses guitares déposées simplement sur leur sac de transport, amplis et sa fameuse pedal steel guitar, Daniel Lanois semble sincèrement heureux d’être à Rouyn-Noranda. Et le public aussi semblait bien heureux de partager cet instant d’un artiste qui se produit peu avec une ovation à son arrivée.

Daniel Lanois lors de son passage à Rouyn-Noranda

Daniel Lanois lors de son passage à Rouyn-Noranda

Il a enfilé dans un premier temps Jolie Louise,  O Marie, Marie-Claire, Under the Stormy Sky, alternant les guitares et leurs histoires dont une douze cordes qui jouent de mieux en mieux plus il la brise.

Ce n’est qu’à la sixième chanson qu’il s’est alors exclamé en regardant une liste écrite à la main de chansons, «ok, en anglais!». Il a alors fait défiler ses chansons plus connues comme Fire, Shine, Still Water, Here Is What Is et The Unbreakable Chain.

Certes on optant pour un spectacle solo et des morceaux instrumentaux et planants à la pedal steel guitar en intro et au retour de la pause, Daniel Lanois s’adressait à un public averti. Mais quand on s’attarde à la voix claire et juste de l’artiste de 64 ans, à ces jeux avec ses guitares qu’il peut aussi bien rendre tendre un instant et vrombissante à d’autre, à la chaleur de son sourire et sa simplicité qui se dégage de l’ensemble de sa personne, on ne peut que tomber sous le charme.

En fait, Daniel Lanois, c’est la somme de tous ces artistes qu’il a côtoyé de près. C’est la voix parfois de Bob Dylan, l’ambiance de Brian Eno, la profondeur de U2, la conscience de Peter Gabriel. Sans aucun doute, les uns ont apporté à l’autre.

Et c’est aussi simplement que Daniel Lanois a conclu ce passage de deux heures sur la scène du FGMAT en ayant fait le tour de sa liste et en déclinant le rappel demandé par le public. «J’ai fait toutes mes chansons, j’espère revenir en chanter d’autres, avec tout un orchestre la prochaine, bonne fin de soirée mes amis». C’est aussi simple que ça, quand on s’appelle Daniel Lanois et qu’on vient à Rouyn-Noranda…

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