Festival International de Jazz de Montréal 2025 | 9 découvertes à voir en salles

Comme à l’habitude, la programmation du Festival International de Jazz de Montréal, présenté par le Groupe Banque TD en collaboration avec Rio Tinto, est remplie de belles pépites, mais peut paraître imposante ou effrayante pour les néophytes. Plusieurs artistes sélectionnés par l’équipe du festival sont d’excellents exemples qu’on est rendu ailleurs dans notre conception du jazz. Question de vous aider à mieux vous y retrouver, voici les 9 recommandations de la rédaction en vue de l’événement qui se tiendra cette année du 26 juin au 5 juillet.

Natalia Lafourcade
26 et 27 juin, 19h30 à la Salle Wilfrid-Pelletier — Place des Arts

Star majeure du folk en Amérique latine, Natalia Lafourcade reste encore trop peu connue au Québec. L’éveil aux musiques de nos voisins du Sud continue néanmoins de se faire tranquillement pas vite, et tant mieux parce que la musicienne ici en question gagne tellement à être connue. Toujours magnifiques, ses compositions proposent chaque fois un voyage en douceur dans un vaste univers entre folk et jazz sensuel. Son dernier album, Cancionera, paru en avril dernier, promet une formule scénique particulièrement festive et efficace.

Clown Core
Jeudi 26 juin, 20h30 au MTELUS

Probablement le plus gros wild guess de l’actuelle édition du FIJM, Clown Core est, selon la formule consacrée, un « ovni musical ». Ovni inquiétant par moment, violent par d’autres, surprenant à chaque détour, le duo se décline comme une version sur la speed de black midi. Métal, math, jazz, le musique des Américains masqués offre une expérience à la fois drolatique, intelligente et virtuose qui promet de loader le système de son du MTELUS comme il l’est rarement.

Arooj Aftab
Jeudi 26 juin, 21h00 au Club Soda

Première artiste du Pakistan à avoir remporté un Grammy en 2022, Arooj Aftab est rapidement devenue une figure majeure de la scène jazz new-yorkaise suivant la parution de son album Vulture Prince l’année précédente. Mélangeant des éléments de musique traditionnelle pakistanaise et du minimalisme américain, les compositions de la chanteuse et interprète sont introspectives et délicate, mettant de l’avant des textes séparés entre ourdou et anglais. Après un album produit aux côtés de Vijay Iyer (aussi de la programmation), Night Reign, paru l’an dernier, offre une excellente synthèse de tout ce que Arooj Aftab a de meilleur à offrir.

Azymuth
Vendredi 27 juin, 18h00 au Gesù

Légende du jazz brésilien, Azymuth offre depuis ses débuts en 1973 un efficace mélange de funk et de subtiles influences tropicalia. Ressortis des boules à mites comme tant d’autres par Jazz Is Dead, plateforme musicale d’Adrian Younge et Ali Shaheed Muhammad (A Tribe Called Quest), le trio, mené par Alex Malheiros, seul membre original depuis le décès d’Ivan Conti, tourne depuis 2020 avec cette récente revisite de leur « Samba Doido » (Samba folle). Le groupe compte pas moins de 33 albums à son actif, dont le dernier en date paraîtra le 6 juin prochain.

Makaya McCraven (avec Theon Cross)
Vendredi 27 juin, 21h00 au Club Soda

Pierre angulaire de l’éminente maison International Anthem de Chicago, le percussionniste et bandleader est l’un des noms les plus en vue du jazz américain de la dernière décennie. Après avoir collaboré avec des figures de proue telles que Jeff Parker et Kamasi Washington, Makaya McCraven a lancé depuis 2015 une série quasi-ininterrompue d’albums solistes salués par la critique, incluant une revisite posthume particulièrement réussie de la musique de Gil Scott-Heron en 2020. Son dernier album en date, In These Times, met de l’avant ses talents de chef d’ensemble aux côtés d’artistes comme Brandee Younger et Macie Stewart, et lui aura valu d’excellentes critiques dans une panoplie de médias internationaux.

The Budos Band/ Secret Chiefs 3
Samedi 28 juin, 20h30 au MTELUS

Rencontre prometteuse entre deux groupes aux dissonances complémentaires au programme. L’octet culte américain Budos Band, l’une des figures de proue de la légendaire étiquette Daptone, fait dans une habile fusion de d’afro-soul, de funk, de hard rock et de jazz 80’s survolté. Constat semblable, mais encore plus touffu, chez Secret Chiefs 3, projet de Trey Spruance, guitariste de Mr. Bungle et, anciennement, Faith No More, qui allie son vécu métal à des influences surf occultes et melting pot orientaliste pour créer une musique aussi avant-gardiste que cryptique. Une soirée qui promet de faire brasser le cerveau autant que le corps.

The Budos Band est venu souvent au Québec ces dernières années : ils étaient de la partie à la Commission B de St-Casimir à l’été dernier, et ont joué à La Noce et au FIJM en 2023. Mais pour Secret Chiefs 3, il faut remonter à 2017 alors qu’ils avaient joué… à Santa Teresa (au Cha Cha de surcroît!).

Nai Palm
Lundi 30 juin, 21h00 au Club Soda

Plus connue pour son rôle de leader au sein du quatuor australien Hiatus Kaiyote – qui nous avait épaté à l’été dernier avec un grand spectacle sur la grosse scène de la Place des Festivals – Naomi Saalfield sera de retour pour un « modeste » Club Soda après la grande scène l’an dernier avec son groupe. Plus intime et soul, son projet solo Nai Palm dévoile une facette plus sensible de l’artiste que le public avait pu découvrir en 2017 avec son album Needle Paw. L’on peut présupposer que de la nouvelle musique est en chemin, vu que ça date un peu comme matériel, mais la performance est pleine de belles promesses dans tous les cas.

Kiefer
Lundi 30 juin, 22h30 au Gesù

Un autre artiste à la feuille de route remplie de collaborations réussies ici. Après des études en jazz, l’Américain Kiefer Shackelford découvrira les joies de la programmation et des claviers électroniques, devenant co-producer des pièces aux côtés de Anderson. Paak, Mndsgn et Kaytranada, en plus d’avoir joué sur les shows de figures marquantes de la R&B contemporaine Terrace Martin et Moses Sumney. En solo, Kiefer s’est toutefois rapidement développé une identité claire et personnelle, jumelant plages proprettes et étendues de synthés à des rythmes évolutifs et brisés influencés par le hip-hop et la trip-hop.

Mon Laferte
Jeudi 3 juillet, 19h30 à la Salle Wilfrid-Pelletier — Place des Arts

Quand on parlait de stars sud-américaines dont le talent tarde à se faire reconnaître au Québec, Mon Laferte en est un autre probant exemple. La Chilienne d’origine mélange habilement une forme pop-rock moderne à des influences historiques dansantes, à savoir la samba, la cumbia ou le bolero, notamment. Détenant le record pour le plus grand nombre de Latin Grammys pour une artiste du Chili, la musicienne traîne déjà un impressionant pedigree depuis la parution de son premier album en 2003. Neuf sorties plus tard, elle se révèle toujours aussi charmante aujourd’hui.

Voilà là à peine une dizaine de spectacles à ne pas manquer… et seulement en salles!  Le Festival International de Jazz de Montréal propose plus d’une centaine de spectacles en tout, et pour tous les goûts.

Consultez le site officiel du festival pour en savoir plus sur la programmation.


* Cet article a été produit en collaboration avec le Festival International de Jazz de Montréal.

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