Festival de Jazz de Montréal

Festival International de Jazz de Montréal 2023 | Quelques suggestions du directeur de la programmation

Le Festival International de Jazz de Montréal débute dans quelques jours et avec ses 350 artistes, elle nous fait rêver. Mais que choisir parmi la panoplie de spectacles offerts?  Sors-tu? s’est entretenu avec Maurin Auxéméry, directeur de la programmation du festival, afin d’obtenir quelques pistes intéressantes.

 

Des découvertes

Si vous souhaitez découvrir les jeunes talents en herbe, le directeur propose spontanément trois spectacles offerts gratuitement sur des scènes extérieures : Endea Owens & The Cookout, « contrebassiste qu’on aime beaucoup», le 3 juillet à 20h, Mezerg, un claviériste et producteur de style techno qui se démarque par l’usage du thérémine, le 4 juillet à 20h, ou encore Obongjayar, artiste de hip-hop, le 6 juillet à 20h.

Retour du Club Montréal TD

De plus, à tous les jours du festival, le Club Montréal TD présentera deux spectacles gratuits. Cette scène créée l’année dernière afin de mettre en valeur les talents montréalais, revient cette année puisque « ça avait super bien marché! On a vu une grosse réaction du public qui était présent soir après soir », déclare le directeur. Il ajoute même qu’il y aura peut-être des dérogations pour finir plus tard!

Selon lui, cet espace permet de voyager stylistiquement entre le funk, le soul, le R&B, le hip-hop, l’électro, le pop, le tout « à la sauce montréalaise ». Il ajoute que le club Montréal est un beau vaisseau pour présenter la musique de la métropole.

Deux séries y seront présentées : les Sessions TD à 19h, puis les Nocturnes TD à 23h. Pour cette dernière, notons la présence de Pierre Kwenders, musicien, DJ et auteur-compositeur (et plus récent gagnant du Prix Polaris) qui se produira le 5 juillet, ainsi que l’Urban Science Brass Band, fanfare hip-hop montréalaise habituée du FIJM, que l’on retrouvera le 1er juillet.

Mopaou Mumu, auteure-compositrice-interprète qui mélange le soul, le R&B et l’afrobeat, y sera aussi le 2 juillet à 19h. Enfin, Maurin Auxéméry termine avec Jonah Yano qui a commencé sa carrière en 2016 en s’enregistrant sur son téléphone. Il sera sur la scène du Club Montréal TD le 29 juin, à 23h.

Mieux vaut tard que jamais

Si la programmation est riche et variée, chaque année il y a des artistes et groupes qui doivent décliner, en raison d’un emploi du temps incompatible. Pas facile de programmer des artistes d’une telle envergure!

Cette année, le FIJM a réussi son coup avec le duo Robert Plant et Alison Krauss, l’auteure-compositrice-interprète mexicaine Natalia Lafourcade, le chanteur, bassiste et batteur Thundercat, ainsi que le groupe de hip-hop BadBadNotGood. « Ça fait des années qu’on se parle », explique Maurin Auxéméry.  Ces deux derniers artistes seront présentés en spectacles extérieurs gratuits sur la Place des Festivals, respectivement les 5 et 7 juillet!

Tank and The Bangas fait également partie de cette liste. Le groupe aux influences funk, jazz et soul devait venir en 2020, mais leur venue avait été annulée, comme le festival en entier.

Les incontournables et leur relève

Concernant les coups de cœur du programmateur, on retrouve Thundercat, Brandee Younger, joueuse de harpe, et comme mentionnée plus haut, Endea Owens & The Cookout.

Ce qu’on remarque aussi cette année, c’est ce rituel de passation entre les artistes établis et la jeunesse. Du haut de ses 86 ans, Buddy Guy fera ses adieux au festival en y donnant un dernier concert, et il le fera avec Christone «Kingfish» Ingram en première partie, considéré comme son digne héritier.

Le lundi 3 juillet, le célèbre Herbie Hancock aura également comme première partie le duo phénomène composé des jeunes DOMi & JD Beck, qui donneront aussi leur propre spectacle extérieur gratuit sur la Scène TD le lendemain, à 21h30.

Le Festival mise beaucoup sur une relève et la découverte de la jeunesse. « C’est au cœur de nos obsessions », affirme M. Auxéméry. « Oui, on aime programmer les grands noms […] mais ce qu’on aime encore plus, c’est découvrir les nouveaux joyaux de demain », nuance le directeur.

Il cite comme exemple Hermanos Gutiérrez, qui a affiché complet en seulement deux semaines au Club Soda. Le festival veut « mettre le doigt sur ces noms qui explosent devant nous », finit par conclure le directeur.

Pour en savoir plus sur la programmation et les artistes, c’est ici.


* Cet article a été produit en collaboration avec le Festival International de Jazz de Montréal.

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