Ben Harper

Festival de Jazz de Montréal 2018 | Ben Harper reçoit le prix Ella Fitzgerald 2018

La veille de son spectacle prévu à la Salle Wilfrid-Pelletier en compagnie de Charlie Musselwhite, Ben Harper était de passage dans les locaux de la Maison du Festival pour une rencontre avec les médias et pour recevoir le prix Ella-Fitzgerald.

Pendant plus d’une demi-heure, l’Américain s’est entretenu avec l’animateur d’ICI Radio-Canada, Nicolas Tittley, qui coordonnait à cette occasion la discussion. Décontracté et jovial, Ben Harper traverse ainsi les âges mais conserve malgré tout une aura incommensurable à la hauteur de son talent.

* Photo par Frédérique Ménard-Aubin.

Un habitué de Montréal et son Festival

En entrevue, l’émotion est perceptible chez cet homme sensible lorsqu’il revient tout d’abord sur les liens qui l’unit au Festival International de Jazz de Montréal (FIJM), un évènement qu’il affectionne particulièrement. À la question à savoir s’il se rappelle de son premier concert ici, il répond sans hésitation : « Je m’en souviens comme si c’était hier. »

Habitué aux scènes montréalaises, il n’hésite pas à vivre aussi l’expérience comme festivalier lorsque l’occasion se présente en savourant par exemple une poutine au porc effiloché sur le site du Festival. Dimanche soir, il assistait même au concert de Deva Mahal dont il avouera avoir été son babysitter alors qu’elle était petite. Car oui, Ben Harper a participé à une tournée mondiale de son père Taj Mahal, une opportunité immense alors qu’il n’avait que 21 ans dans ses souvenirs…

* Photo par Frédérique Ménard-Aubin.

 

Ben Harper entre dans la postérité

Désormais, l’homme aux près de quinze albums studio et aux multiples collaborations est considéré comme un personnage marquant du FIJM. Une vingtaine de minutes après avoir entamé cette rencontre-entrevue avec les médias, c’est des mains d’André Ménard, co-fondateur de l’Equipe Spectra, qu’il reçut le prix Ella Fitzgerald. Décerné à plusieurs artistes tels que Erykah Badu ou encore Gregory Porter par le passé, il récompense une chanteuse ou un chanteur au talent remarquable qui a eu un impact et une influence majeure sur la scène internationale. Par son œuvre, Ben Harper le mérite. Il faut dire que le natif de Claremont en Californie a fait ses débuts au Jazz de Montréal il y a vingt-quatre ans. Certains de ses concerts donnés ont une saveur particulière et l’artiste en conserve un souvenir intacte comme au Spectrum en 1996.

* Photo par Frédérique Ménard-Aubin.

C’est dire que la ville tient une place importante dans sa vie d’artiste et le schéma se répètera de nouveau mardi soir à la Salle Wilfrid-Pelletier en compagnie de Charlie Musselwhite. « Pouvez-vous le croire ? » (s’)interroge encore un Ben Harper à la fois intrigué et ravit que cette collaboration ait vu le jour avec l’illustre bluesman. Car envers lui, le quadragénaire n’aura d’ailleurs que des éloges à offrir.

Un artiste avide de collaborations

Pour l’artiste américain, cette incursion dans le blues ne sera pas la dernière puisque cette collaboration avec Charlie Musselwhite a certainement développé chez lui un appétit pour ce genre musical en produisant cet album en commun qu’est No Mercy In This Land (2018). Constamment en recherche de collaboration comme il le fît avec sa mère Ellen sur le touchant album Childhood Home (2014), le chanteur-guitariste envisage même de se tourner vers d’autres style comme que le reggae… mais aussi le jazz !

Soyons désormais presque sûr que l’Américain foulera dans un avenir proche l’une des scènes du FIJM pour un nouveau projet tout aussi excitant que celui à découvrir mardi soir à la Salle Wilfrid-Pelletier.

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