Fausse Balle

Fausse balle : Un théâtre festif à thématique baseball dans un parc près de chez vous!

Du 27 juin au 30 août, le Théâtre Hors Taxes propose une expérience en plein air gratuite avec Fausse Balle, une comédie sportive et festive qui réunit quinze interprètes et musiciens. Sors-tu? a discuté avec Jean-Philippe Lehoux, Charles Dauphinais, Ariana Pirela Sánchez et Yohayna Hernández de la pièce de théâtre qui fera le tour des parcs montréalais.

Assis sur les estrades du terrain de baseball du parc Walter-Stewart un lundi après-midi, on est submergés de bruit : les élèves de l’école primaire venant d’être libérés jusqu’au lendemain, les adolescents qui rigolent en jouant une partie de balle, un avion qui passent dans le ciel, des voitures qui klaxonnent… C’est une ambiance de quartier, similaire à ce que recherche le Théâtre Hors Taxes avec Fausse balle.

La pièce suit le dernier match d’une équipe qui vient chaque été depuis 40 ans jouer sur le même terrain de baseball du quartier… terrain de baseball qui deviendra bientôt parc à chien. On suit les règles et traditions de cette équipe loufoque qui réunit toutes sortes de personnalités et qui célèbre la cohabitation des différentes cultures montréalaises.

Parmi les acteurs, on reconnait quelques gros noms tels que Dominique Quesnel et Simon Rousseau, et des artistes latino-québécois qu’on voit moins souvent.

De partie de baseball à fête de quartier

« Il y a vraiment une culture autour [du baseball] qui m’a toujours fasciné, » explique Jean-Philippe Lehoux, codirecteur artistique du Théâtre Hors Taxes et auteur de Fausse Balle. Il dit s’être inspiré des ligues latino-américaines, entre autres, qui font du baseball « non seulement un rituel sportif, mais un rituel communautaire festif, culinaire, musical… »

Charles Dauphinais, codirecteur artistique et co-metteur en scène, mentionne les matchs qu’il a vu en Corée du Sud : « C’est très festif, mais très ludique. Chaque joueur a sa chorégraphie, chaque joueur a sa musique, dit-il. Quand un joueur arrive au bâton, tout le monde se lève, tout le monde fait la chorégraphie du joueur. »

Les artistes francophones, anglophones et hispaniques reflètent la diversité des cultures à Montréal. « Il y a plein de types d’interprètes : des comédiens, des musiciens, puis des danseurs, » précise Ariana Pirela Sánchez, co-metteuse en scène. La cohabitation des langues et des disciplines contribuent à créer une ambiance de fête de quartier.

Les réjouissances iront cependant plus loin que la pièce de théâtre : ce sera une fête différente dans chaque parc. Les différents arrondissements s’approprieront le spectacle à leur sauce avec des DJ et des éléments visant à faire prolonger le plaisir.

Il y aura également un jeu avec le public, qui sera sollicité dans le récit, par exemple, pour encourager les joueurs et choisir le nom des équipes. « On essaie vraiment d’intégrer le public à l’intérieur de la partie de baseball, du récit et de la théâtralité de notre spectacle, dit Charles Dauphinais. C’est l’idée que c’est à nous, c’est un terrain qui appartient à la communauté, aux gens de Montréal. »

« C’est un projet qui va vers les gens, qui est citoyen, qui est accessible, » renchérit la dramaturge Yohayna Hernández. Elle mentionne l’importance des terrains de baseball locaux « qui sont vraiment un plus pour le quartiers ».

Théâtre en plein air : un défi à relever

Jouer une pièce de théâtre dans un terrain de baseball comporte plusieurs difficultés. Avec le bruit, les stimulis et l’espace immense, il faut trouver des moyens de capter l’attention du public. Tous les acteurs porteront des micros, mais « on essaie de configurer l’espace avec les corps, pas juste avec le récit, » explique Ariana Pirela Sánchez.

Chaque terrain de baseball est également disposé d’une manière différente, demandant une adaptation d’un parc à l’autre.

Le Théâtre Hors Taxes est cependant heureux de relever les défis :  « C’est quand même un beau terrain de jeu. Il y a des possibilités d’apparitions, des possibilités de distances auxquelles on n’a jamais accès, même sur des immenses scènes [où] la profondeur est quand même limitée, » s’exclame Charles Dauphinais.

Yohayna Hernández parle d’un aller et venir entre l’écriture et le laboratoire. « On écrit, on réécrit, mais après, il y a beaucoup de choses qui se font sur le terrain, et le terrain apporte lui aussi à l’écriture ».

Plus que tout, on sent la fierté d’offrir une pièce de théâtre tout public gratuite à la population montréalaise. « Je trouve que c’est important, surtout l’été, dit Charles Dauphinais. Il y a beaucoup de festivals de musique, mais de l’art public, des pièces de théâtre comme ça, à l’extérieur, il y en a peu. »

Fausse Balle se promènera dans les parcs de Montréal du 27 juin au 30 août prochains. Plus de détails par ici. 

 

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