Epica

Epica (avec Eluveitie et The Agonist) au Théâtre Corona | Les dames du métal s’imposent

Le Théâtre Corona affichait complet pour le concert de The Agonist, Eluveitie et Epica. Les trois groupes aux vocalistes féminines se sont succédés dans les applaudissements sans fin d’un public assoiffé, et les dames ont bien montré de quoi elles sont capables.

 

The Agonist

À 19h, le batteur de The Agonist a fait son entrée sur scène, seul. Il n’a eu qu’à lever ses baguettes pour que la foule lui réponde avec enthousiasme, les cornes bien hautes. Si l’on s’attend à ce que le premier groupe réveille et prépare les spectateurs, ça ne s’est pas avéré nécessaire pour ce concert-ci. Tous étaient déjà prêts pour headbanger, il ne manquait que les premières notes.

Depuis 2014, Vicky Psarakis remplace Alyssa White-Guz comme vocaliste du groupe. Les souliers de la nouvelle leader d’Arch Enemy sont difficiles à chausser, mais l’Américaine se défend bien, et a montré sa qualité vocale dans les nombreux passages où sa voix passe du growl aux clean vocals. Les deux guitaristes et le bassiste, quant à eux, occupaient l’espace en battant l’air de leur instrument. On aurait parfois cru à une attaque de ninjas invisibles.

Histoire de s’assurer que le niveau d’énergie ne diminuait pas, le bassiste Chris Kells s’est adressé à la foule en bon québécois avant de lancer la chanson The Escape. Juste avant que la formation montréalaise ne quitte la scène, le mosh pit s’est activé. Un 30 minutes vite passé.

 

Eluveitie

À 20h, alors que les membres d’Eluveitie faisaient leur entrée sur scène, les acclamations de la foule ont fait vibrer les murs de la salle. En voyant le nombre de t-shirts du groupe suisse, il était facile de deviner que le groupe avait attiré une grande partie des spectateurs, et la participation et énergie constante du public l’ont prouvé.

Au cours de la prestation de 90 minutes, les moments forts se sont traduits par la pièce L’appel des montagnes, où la foule a fait voix commune avec la vocaliste Anna Murphy, ainsi que la chanson Scorched Earth, moment où la salle est devenue silencieuse devant le solo de la chanteuse. Le plancher a aussi tremblé lorsque, sur demande du chanteur Chrigel Glanzmann, les spectateurs ont dansé au rythme de musique traditionnelle irlandaise. Le groupe a clos sa prestation avec la pièce Alesia, et est revenu sur scène le temps de Inis Mona, à la demande très insistante de la foule.

Une bonne performance du groupe avec le charisme de Glanzmann, la voix de Murphy, et le talent musical des nombreux musiciens. Le dynamisme des fans a rendu le tout explosif, et en a fait la meilleure prestation de la soirée.

 

Epica

Après les growls de Psakaris avec The Agonist, le mélange des voix de Glanzmann et de Murphy d’Eluveitie, le chant clair de Simone Simons a terminé la gradation vocale de la soirée.

Le groupe d’origine néerlandaise a bien navigué entre sa discographie. Le public a pu entendre des pièces datant des débuts telles que Cry for the Moon, et des chansons de leur plus récent album, comme The Essence of Silence. La timidité du mosh pit illustrait la baisse d’énergie des fans, mais les cornes étaient toujours bien hautes.

La prestation a été coupée à la moitié par un solo du batteur Ariën van Weesenbeek, solo un peu long pour lequel on se lassait rapidement et qui a brisé le rythme de la performance. On a senti un regain du public lorsque Simons a lancé l’idée d’un Wall of Death qui s’est concrétisé quelques instants plus tard. La collision s’est ensuite transformée en un mosh pit éphémère, disparu après quelques minutes seulement.

Epica a quitté la scène après les longues et dernières notes de The Phantom of Agony. Ils ne se sont pas fait prier longtemps avant de regagner les planches pour un encore de trois chansons. Ils ont finalement clos la soirée par Consign of Oblivion.

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