crédit photo: Charles-Alexandre Tourchot
The Hives

Envol et Macadam 2024 – The Hives et Gorilla Biscuits à l’Agora | De la rare visite nordique…

Contrairement aux grands navires de croisière à ce moment-ci de l’année, de la rare visite a accosté sur les rives du Saint-Laurent, ici même à Québec, en cette chaude soirée de septembre. Ce coin de la ville est fort habitué à l’arrivée massive de touristes, mais moins habituée aux riffs punk et hardcore de deux groupes légendaires.

 

The Hives

C’est venus du Nord que les vikings suédois, ayant laissé leur marque au début des années 2000, nous ont gracié de leur première visite en ville. Malgré le fait qu’ils n’étaient pas armés d’épées ou autres gourdins, leurs riffs garages balancés à coup de Telecasters et autres guitares en forme de V ont eu un effet tout aussi destructeur. Il n’y a pas à dire, The Hives arrivent en conquérants.

C’est avec une énergie et une attitude contagieuse que la troupe se lance dans Bogus Operandi, du nouvel album. Avec une bonne partie de la foule dans sa poche, la troupe se lance immédiatement dans Main Offender afin d’achever les derniers survivants. Cet hymne garage, qui a maintenant plus de 20 ans, est toujours aussi efficace. La suite sera tout de même un peu moins expéditive. Malgré un Walk Idiot Walk savoureux, les nombreux échanges entre le charismatique Pelle Almqvist et la foule ont quelque peu ralenti le programme. N’empêche, une fois les chansons parties, rien n’arrête le bateau. The Hives est une grande machine de rock. Et le même Almqvist est toujours aussi délicieusement hautain dans ses nombreuses interventions, souvent en français.

Mais nous aurions pu en prendre plus. Le dernier album étant excellent, les nombreux discours auraient pu être raccourcis pour quelques morceaux supplémentaires (seulement 12 pièces au total). Mais malgré ce bémol, l’attente en aura valu la peine. Ce groupe est toujours aussi pertinent. Et oui, bien sûr, Hate To Say I Told You So a été jouée en milieu de programme. Ce qui aurait pu être un moment de nostalgie n’aura été qu’un autre moment de rock énergique balancé par des musiciens qui ont encore un véritable plaisir à la jouer. Supply and Demand aurait été un plus vraiment apprécié en rappel. Mais une fois Tick Tick Boom terminée, le groupe a fait son salut à la foule pour ne pas revenir.

Non, vraiment, nous aurions pris The Hives à Québec (et au Québec) bien avant cette année de grâce 2024. Ce lancement de tournée, ici même dans le Vieux-Port, aura été un des moments rocks marquants de l’année.

Gorilla Biscuits

Comme si une première visite venue de Scandinavie n’était pas assez, Québec aura eu droit à une première de la part du légendaire groupe punk-hardcore de New York Gorilla Biscuits. Menée, entre autres, par le roi du riff Walter Schreifels, la troupe de vétérans était dans une forme dangereuse. Pour des monsieurs qui ont formé le groupe dans les années 80, rien dans l’énergie ne laissait paraître que ces musiciens ont passé la cinquantaine depuis un certain temps. Tous les clichés du hardcore y étaient, mais dans le bon sens du terme : l’appel à l’unité, des circles pits et des spectateurs qui prennent la place du chanteur.

Vraiment, la foule était enthousiaste de revisiter des classiques du hardcore des années 80 et les musiciens semblaient réellement heureux de livrer la marchandise. Et pour les néophytes, c’était l’occasion de comprendre l’influence de ce groupe sur la scène hardcore américaine. Mais en cette belle soirée, on n’en avait que pour Schreifels qui a fait du feu avec sa Les Paul pendant un bon 40 minutes de pure furie. Et comme devoir pour la prochaine semaine, allez (re)visiter Slip de Quicksand et United by Fate de Rival Schools pour comprendre le génie du personnage.

Photos en vrac de The Hives

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