Paule-Andrée Cassidy

Entrevue avec Miami Horror | Regagner les coeurs

De retour sur la route pour promouvoir leur deuxième album en carrière, All Possible Futures, le groupe australien Miami Horror était de passage à Montréal la semaine dernière, le temps d’un concert au théâtre Fairmount. Sors-tu.ca en a profité pour s’entretenir avec eux quelques heures avant leur entrée sur scène. 

Au départ le projet solo de Benjamin Plant (DJ, producteur et bassiste), c’est avec une collaboration entre lui et Josh Moriarty (chanteur et guitariste) pour le premier EP de Miami Horror et l’adhésion rapide de Daniel Whitechurch (claviériste) que le groupe prit forme. Aaron Shanahan, également chanteur, guitariste et claviériste, prit place au sein du groupe grâce à Moriarty qui travaillait déjà avec lui sur un autre projet musical. Le quatuor complété, l’aventure du groupe pouvait enfin commencer.Miami_Horror2

Après un premier album très bien accueilli, Miami Horror était sur une lancée. Deux ans de tournée et d’autres projets musicaux en progression, ses membres n’ont pas lâché pendant trois ans avant de se remettre à l’écriture. Ce nouvel album est donc le premier depuis près de cinq ans.

Entre temps, comme plusieurs artistes australiens, trois des membres de Miami Horror ont décidé de traverser le Pacifique pour s’installer à Los Angeles. Le désir d’y faire grandir le groupe les motiva à faire le saut. « Aller à L.A. était bien pour faire progresser le groupe. On voulait juste expérimenter un nouvel endroit, trouver de nouvelles inspirations. »

 

 

Bonne humeur trompeuse

Même si leur musique semble très joyeuse avec ses rythmes pop et dansants, le groupe a beaucoup puisé leurs inspirations musicales dans leurs expériences personnelles parfois moins roses. « Tout le monde est passé par des ruptures et des choses de ce genre, l’amour, des pertes, des choses que les humains passent à travers lorsqu’ils grandissent qui n’était pas une forte influence sur notre premier album parce qu’on était tous plus jeune. »

Après avoir passé cinq ans à jouer des concerts autour du monde et en grandissant, ce genre de choses ont influencé les paroles de nos chansons.

Malgré l’influence des clubs et de l’atmosphère décontractée de la côte ouest, Miami Horror ne voulait pas tomber dans le piège et produire un album trop porté sur ce genre de sons et d’ambiance. Ils sont avant tout un groupe et souhaitent le rester. « Beaucoup d’artistes sont seulement des groupes de club. Ils ne font que des DJ set dans des clubs et c’est leur principale activité. On voulait être plus que cela. On voulait être un groupe et sortir des clubs. On veut que ce soit plus gros que ça. »

 

Une tournée de reconquêtes

Lorsqu’on voit le groupe performer sur scène, on n’a pas de peine à croire qu’ils sont plus qu’un groupe de musique dance grâce aux guitares bien présentes et à une mise en scène plutôt rock.

Après quelques années hors du circuit musical sous l’étiquette de Miami Horror, le groupe n’a pas perdu sa fougue sur scène et a entamé cette nouvelle tournée avec entrain. « Cette tournée sert un peu à nous rétablir auprès des fans. Les concerts se sont bien passés, ils se vendent, les gens sont au rendez-vous et je crois qu’ils sont contents de nous voir. On est comme un nouveau groupe à nouveau. »

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Projets en parallèle

Un nouveau groupe seulement en apparence, car les membres de Miami Horror n’en sont pas à leurs premières expériences en musique. En effet, Plant fut longtemps un DJ et un artiste solo avant la création de Miami Horror et travaille aussi sur Wunder Wunder, un duo formé avec Aaron Shanahan. Moriarty a également d’autres activités avec son groupe All The Colours, celui-ci toujours basé en Australie.

Néanmoins, le groupe reste important pour tous ses membres, mais continue à être centré sur la vision d’un homme. « Ben dirige le groupe et les autres membres vont et viennent, travaillent un peu ensemble, participent aux concerts, mais c’est lui qui gère tout. C’est sa vision pour tout ce qui est artistique. »

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