Entrevue avec Klô Pelgag | Transition buzzée
C’est une Chloé Pelletier-Gagnon – mieux connue sous le nom de Klô Pelgag – assez buzzée sur le café que Sors-tu.ca a rencontré cette semaine. Pour clôturer la fin de L’Alchimie des monstres, son premier album paru en septembre 2013, Klô nous laisse percevoir son monde lunatique, en faisant une rétrospective des dernières années et de ce qui s’en vient.
L’Alchimie des Monstres
Depuis son premier album, tout s’ensuit : des tournées en Europe, le Félix de la Révélation de l’année en 2014, et une performance dans le prestigieux Trianon en France. Selon Klô, tout a déboulé bizarrement, de façon intense : « Beaucoup de spectacles, beaucoup de tournées, beaucoup d’affaires inattendues. »
Avec du recul, elle avoue avoir appris énormément des dernières années : « Quand j’ai commencé à faire de la musique, j’avais aucune idée c’était quoi faire de la musique. » Ce qu’elle veut dire par là, c’est qu’elle n’avait pas encore vécu l’industrie au grand complet. Son objectif était de faire beaucoup de spectacles, c’était sa perception du succès : « Ça a été réalisé x1000 comme objectif, mais j’ai appris qu’il faut pas dire oui à tout, il faut se ménager et prendre du temps pour soi. »
Quand même, elle serait partante pour jouer à bien des endroits dans le monde, du Japon à l’Islande, en passant par la Satosphère ou le planétarium le plus malade du monde.
Ce qu’elle a surtout retenu des dernières années, c’est que l’industrie tourne autour de la manipulation de masse : « C’est la télévision qui choisit qui va avoir du succès, c’est pas le talent. »
Selon elle, faire de la musique, c’est vraiment le fun, mais il y a des aspects révoltants : « C’est surtout pour tous les artistes que je connais qui sont extraordinaires et qui ne trouvent pas leur public parce qu’on ne leur en donne pas la chance. » En réponse à ça, elle choisit toujours ses premières parties dans le but de leur donner une visibilité, de les faire découvrir. D’ailleurs, en France, elle y a découvert des artistes à partager, comme Dakhabrakha et Didier Super.
Défi Têtes Rasées
C’est un autre aspect engagé de Klô que l’on retrouvera ce soir au Club Soda, alors qu’elle s’y fera raser la tête, sur scène en plein milieu du spectacle, puisqu’il n’y aura pas d’entracte : « J’hais ça les entractes, je trouve ça dégueulasse. »
C’était prévu depuis le début de l’été, mais ça faisait longtemps qu’elle voulait le faire, alors qu’elle se souvient d’en avoir parlé avec une amie en 2011 : « Tout est orchestré parfaitement pour que ça se passe là. Pour où je suis rendue dans ma perception de l’image que je veux casser. J’ai des frustrations par rapport à l’image de la chanteuse au Québec, qui doit être cute et habillée en robe de catalogue. » Reste que c’est aussi sa façon de s’associer à une cause et redonner à la société pour « aider les gens d’une façon plus concrète qu’avec la musique. » Elle marquera une transition vers autre chose et « faire comme fuck toute ».
Dimanche ultime
Après aujourd’hui, c’est un mélange de trou noir et de composition ermite qui arrive pour Klô :
Je veux faire un album, finir de l’écrire, l’enregistrer, et explorer différentes affaires. Je veux faire un album qui me plait, là, aujourd’hui.
Alors que son premier parlait beaucoup du corps, elle pense que le prochain s’enligne vers… peut-être l’amour : « Tout part de là pour aller vers tous les sujets, mais ça peut aller ailleurs aussi. C’est vraiment embryonnaire comme album. » Elle essaie juste de ne pas faire la même chose, histoire de ne pas se « perdre dans un canevas de tounes laides ».
« À la base, tu fais ce que tu es. » Chose certaine, on aura droit à de la musique triste et imagée : « C’est jamais vraiment des états de bonheur dans mes tounes. » Pour elle, le texte est plus révélateur de l’état d’une chanson que la musique, mais la musique amène un contraste qui fait que l’émotion est plus complexe que descriptive : « La tristesse dans la vie, elle a plusieurs niveaux, elle a plusieurs causes. Il y a différentes sortes de tristesse. La musique vient essayer de trouver la juste expression de cet état-là. Mon objectif quand j’écris c’est de trouver la façon la plus juste de décrire l’état dans lequel je me trouve. C’est ma quête pour toujours. »
Le tout est prévu pour l’automne 2016. Elle a quand même envie de se permettre de se reposer d’ici là, et de voyager en masse.
Les deux derniers
Pour couronner la fin de L’Alchimie des monstres, elle nous concocte des spectacles exclusifs avec des nouvelles chansons, des nouveaux costumes (par Lan Ghoa), et une nouvelle mise en scène.
Chose certaine, ça risque d’être spécial :
J’ai de la misère à en parler parce que je sais pas comment ça va se passer, on l’a jamais fait, c’est comme un nouveau show.
Avec trois musiciens de plus, incluant son frère Mathieu, ils seront neuf sur scène pour nous en mettre plein la vue : « On le fait juste deux fois ce show-là, c’est un show qui coute crissement cher à faire. J’aime ça des événements spéciaux, ma maison de disques un peu moins (rires). »
Alors qu’on la connaît pour ses costumes anticonformistes et sautés, comme un squelette ou une robe toutous, elle s’est fait faire un nouveau costume pour ces spectacles, qu’elle pense garder pour le prochain album : « C’est une transition vers le nouveau stuff. »
- Artiste(s)
- Klô Pelgag
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Club Soda
- Catégorie(s)
- Chanson, Francophone,
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