Antoine Corriveau

Entrevue | Antoine Corriveau, deuxième album, nouveau départ

Antoine Corriveau a dû traverser une panoplie d’obstacles pour présenter son deuxième album Les Ombres Longues. À quelques jours du lancement, le 12 mars au Lion d’Or, l’artiste peut enfin respirer et attendre que le résultat de son travail acharné arrive aux oreilles du public. Sors-tu.ca l’a donc rencontré pour discuter de cette aventure qui s’avère finalement, être un nouveau départ.

Embûches sur le chemin des Ombres Longues

« J’ai hâte de lancer les tounes, ça fait assez longtemps que je suis le seul qui les écoute » lance Antoine Corriveau à la blague. Après une mésaventure qui l’a laissé sans maison de disques alors que l’album était prêt, l’artiste, habitué de travailler seul s’est retroussé les manches pour les dernières étapes de production.

« À partir du moment où j’ai su qu’on ne pouvait compter sur eux, qu’il fallait peut-être faire une prévente, je me suis lancé, moi j’avais seulement besoin d’être dans l’action. » Finalement l’étiquette Coyote Records s’intéresse au projet et signe l’artiste au moment où il atteint l’objectif financier qu’il s’était fixé.

En 2010, Antoine Corriveau faisait appel à ses fans pour financer son premier album St-Maurice / Logan. Il a choisi de répéter la méthode pour Les Ombres Longues « parce que ça commence à se faire de plus en plus et que quand tu es rendu là financièrement et qu’il te manque 4 000$ pour imprimer ton album, t’essayes quelque chose et au pire ça marche pas. Si ces gens qui financent l’album l’achetaient quand il sort, ça reviendrait au même. »

Après avoir autoproduit son premier album, Antoine Corriveau espère, mais ne croit pas vivre de son art si rapidement. « Je pense que c’est un mythe et qu’il n’y a pas tant de monde que ça qui vivent de leur musique même s’il veulent le croire ou le faire croire. C’est sur que le but est que l’album soit entendu et de faire plein de shows, mais ça reste difficile. »

Avec l’aide de Coyote Records, Antoine Corriveau est tout de même plus confiant, « c’est juste mieux. Avec eux, je ne suis plus seul à pousser le projet. C’est un soulagement, c’est sûr. » Même s’il s’agit d’un deuxième album, « pour beaucoup c’est le premier, car l’autre n’était pas distribué comme celui-ci. » Aller chercher les gens un à un ne lui fait pas peur. Actif sur les réseaux sociaux et présent pour ceux qui le suivent, Antoine Corriveau a l’intention de travailler aussi fort que lorsqu’il était seul: « S’il y a 10 personnes de plus qui découvrent l’album, ça aura valu la peine. »

Détour artistique avant l’arrivée

« Je ne pense pas être à des milles de l’autre album, mais c’est un pas dans une autre direction. C’était important pour moi que ça soit autre chose, que ce soit différent et qu’il y ait une évolution. Mais ça demeure le même gars. » Écrit et enregistré sur une plus courte période que le disque précédent et avec l’expérience acquise, Antoine Corriveau savait beaucoup plus où il s’en allait avec Les Ombres Longues.

Les premières chansons qu’il a écrites, elles ne sont pratiquement pas sur l’album. « Je vivais une rupture et plein de monde autour de moi aussi. Donc je pensais que ça allait être ça, mais il y a eu la grève étudiante qui a éveillé en moi de la colère. » De grands changements, c’est finalement ce qui a inspiré Antoine Corriveau pour Les Ombres Longues. Le premier extrait et vidéoclip Noyer le Poisson représente, selon lui, l’essence du dernier album. « C’était une de mes chansons préférées, elle emmenait autre chose. Je trouvais que ça cassait avec l’autre disque et que c’était dans ta face! »

 

 

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