Entrevue : Alex Burger rentre à Montréal pour présenter Sweet Montérégie

« Partir est un thème récurant dans mon album [Sweet Montérégie] », raconte Alex Burger, qui revient d’une tournée estivale à travers différentes régions du Québec. Du festival Le Festif! aux toutes petites salles de villes éloignées de la métropole, il était sur la route en mode séduction. Conclusion: « l’album s’exporte bien », dit-il. Après trois ans sans monter sur scène à Montréal, le Montérégien effectue un retour en ville le 30 septembre.

Son spectacle est bien rodé et ce n’est pas un Club Soda en mode pandémie qui l’empêchera de donner un bon spectacle: « mon show, il s’écoute bien assis, du rock ça se danse pas nécessairement ». Pour lui, des sifflements et des cris sont aussi significatifs qu’une foule qui danse.

Si vous avez déjà vu Alex Burger sur scène cet été, ne vous attendez pas à quelque chose de prévisible le 30 septembre au soir. Beaucoup de travail à été mis dans une mise en scène signée Alexandre Martel. « On a travaillé avec des codes de théâtre, ce qui fait que le show va être plus intéressant à regarder », raconte le musicien country.

Il rassure, à la blague, qu’il ne s’envolera pas au plafond: « le monde ne se rendra peut-être même pas compte qu’il y a une mise en scène, ça va juste être un show lors duquel les musiciens vont être plus impliqués ». Les spectateurs peuvent aussi s’attendre à un décor signé Pestacle.

Il explique que Sweet Montérégie est issu des deux années de tournée précédant la pandémie. « J’aime bien ça faire de la route et ça parait », raconte-t-il en admettant ne pas faire exprès pour aborder ces thèmes, « ça fait juste arriver ». Pour l’artiste qui joue un country aux influences de rock et de blues, il est tout naturel de parler de faire de la route et de partir: « ça fait partie de ces styles de jaser de ça ».

Écrire et composer sur la route, « un peu sur la bum », ça fonctionne pour lui. Son processus d’écriture commence tout simplement avec une première phrase: « il me faut ce genre de coup d’envoi, je cherche la première phrase de la chanson plus que le refrain ».

Il aime s’assurer de toujours être entouré de musiciens meilleurs que lui:  « j’essaye de les suivre, c’est ça le truc, c’est ça qui me garde en forme ». Alex Burger joue souvent avec les mêmes groupes et travaille sur plusieurs projets à la fois. Ces temps-ci, outre son projet solo, il joue la basse avec Bon Enfant (qui sera en spectacle au MTELUS vendredi et samedi) et pour Mon Doux Seigneur, et travaille présentement sur l’EP d’Alice Tougas, autrefois membre de Canailles. « Ça me nourrit de voir comment les musiciens de mes autres bands travaillent », dit-il simplement.

Des pièces qui ne dorment pas

C’est important pour Alex Burger que ses compositions ne soient pas fixées dans le béton, qu’elles continuent à vivre après que l’album soit disponible pour le public. « Il y des chansons qu’à force de pratiquer, on joue différemment aujourd’hui », explique-t-il. Parfois plus rapides ou jouées différemment, les chansons de Sweet Montérégie continueront donc à évoluer avec le temps.

Quand j’écoute mes morceaux et que ça me touche, je me dis que c’est le mieux que je pouvais faire.

Ce n’est donc pas un produit 100% fini et parfait qu’il offre quand il lance un album. D’ailleurs, il doit se retenir de trop avancer son deuxième opus, qu’il a déjà commencé.

« Là, c’est un peu un danger de faire trop de nouvelles chansons », puisqu’il est encore en train de présenter son plus récent projet. Il raconte que par le passé, alors qu’il était avec son groupe Caltâr-Bateau, il lui était arrivé de se tanner complètement et même de ne plus aimer les chansons qu’il présentait en tournée parce qu’il en avait commencé trop de nouvelles. « Si je suis trop rendu ailleurs, je ne veux plus jouer mes tounes », admet-il.

Alex Burger n’a pas perdu son âme

La dernière fois que j’ai joué au Club Soda, c’était pour les Francouvertes, ça va faire du bien d’y jouer hors du cadre d’un concours.

Il faut dire qu’il en a fait, des concours: il a remporté le Cabaret Festif en 2019 et a été finaliste aux Francouvertes la même année. Sa participation à La Voix en 2019-2020 a fait soulever quelques sourcils: beaucoup ne comprenaient pas ce qui avait poussé Alex Burger à s’embarquer dans une aventure propulsée par la grosse machine Québecor.

« J’ai un album à payer, je veux juste gagner 50 000$. »

« J’adore les concours parce que tu peux gagner de l’argent ». Il explique que ce qui semble déranger dans sa participation à La Voix, c’est l’idée de « vendre son âme au diable ». Il comprend, mais explique qu’il y a « tellement de monde cool sur les tournages, c’est pas le diable pour vrai, là! »  Il ajoute avoir eu beaucoup de plaisir à jouer sur des plateaux de tournage. « J’adore les concours », place-t-il simplement, sourire aux lèvres. Rassurez-vous, Alex Burger a toujours son âme.

Ces concours lui ont d’ailleurs permis d’obtenir une plus grande visibilité. Il semble heureux de voir que sa musique se rend jusqu’aux oreilles des gens, qu’elle arrive à les toucher. Excité, il lance « on a des plays! On a des plays sur Spotify! Le monde nous écoute! » Il raconte d’ailleurs avoir rencontré quelqu’un à Tadoussac qui lui a avoué être parti sur la route après avoir écouté une de ses chansons, elle lui avait donné le goût de partir. « C’est pour ça que je fais ça dans le fond. »

Le 30 septembre, Alex Burger montera donc sur la scène du Club Soda, accompagné de ses musiciens David Marchand, Mandela Coupal-Dalgleish, Eliott Durocher et Lou-Adrianne Cassidy. La rentrée montréalaise du musicien country comptera aussi sur un décor mis sur pied par Pestacle ainsi qu’une mise en scène d’Alexandre Martel. Alex Burger est d’ailleurs nommé dans deux catégories au Gala de l’ADISQ: Album country de l’année et Révélation de l’année.

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