Duchess Says

Duchess Says à La Tulipe | Un retour électrique (et salissant)

Formé en 2003, le groupe se fait rapidement reconnaître pour leur son décapant, le jeu de basse de Philippe Clément et la voix tonitruante, rageuse et puissante d’Annie-Claude Deschênes. Un son inspiré du cold wave, une attitude punk et des textures graffignantes, la formation offre des prestations énergiques et particulièrement solides. Le spectacle de lancement d’album de jeudi soir n’y fait pas exception…


Les nombreux spectateurs présents à La Tulipe attendaient avec excitation que le quatuor fasse son entrée sur la scène. Lorsque les rideaux furent ouverts, on pouvait y apercevoir les musiciens, sans la chanteuse, ainsi qu’un décor constitué de quatre panneaux représentant les quatre têtes que l’on retrouve sur la pochette de Sciences Nouvelles. La foule a applaudi.

Peu après, Annie-Claude fait son apparition, de nouvelles acclamations se font entendre, ce qu’elle encourage par ses gestes. La formation entame Poubelle, une chanson tirée du nouvel opus, pendant laquelle les panneaux clignotaient; les lumières bleue, rouge, jaune et verte évoquaient le jeu Simon. Duchess Says a poursuivi avec deux nouvelles pièces, Inertia 1 et Inertia 2, avant d’offrir un morceau connu et très apprécié des spectateurs; Takatak.

Ce concert fut l’occasion pour le public d’entendre plusieurs titres du troisième album, paru le 14 octobre. Par contre, le quatuor s’est permis de revisiter la discographie de PyPy (un groupe qui réunit trois des quatre membres de Duchess Says) en compagnie du guitariste Roy Vucino (le quatrième membre de PyPy) afin d’offrir l’extrait à saveur punk New York. Les musiciens ont également présentés quelques chansons déjà connues: In Serial, Gainsbourg et Time to Reiterate.

Annie-Claude et sa bande étaient dangereusement en forme et ont joué avec fougue et conviction. Malgré les années, ils interprètent les pièces avec intensité et fraicheur, sans jamais paraître blasés. La chanteuse et musicienne possède un charisme incroyable. Ses mouvements sont dictés par la musique, son regard est perçant et vif, voire terrifiant, et sa connexion avec le public est singulière. Elle n’a pas hésité à se verser une bière sur la tête, à prendre des bains de foule, à surfer sur les spectateurs ou même à utiliser une bouteille de peinture. En effet, ouvrant un flacon et versant une larme dans sa main pour faire comprendre à l’audience qu’il s’agit de gouache bleue, elle baptise les gens en les marquant. Par la suite, elle asperge la foule et lance la fiole. Ce fut l’un des moments les plus électrisants de la soirée.

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Cette thématique de type religieuse était également présente dans la mise en scène, à deux reprises, un homme vêtu tel un prête, à gauche sur le parterre, a interrompu le spectacle pour offrir un discours qui avait les allures d’une homélie. Par ailleurs, quatre bannières à l’effigie de la perruche accompagnée d’un portrait d’une personne académique et à l’esthétisme rétro étaient suspendues de la mezzanine.

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Avant d’interpréter le dernier morceau, la chanteuse et musicienne annonce qu’il s’agit de la dernière pièce et qu’après, elle souhaite qu’on la suive à l’extérieur.

Le concert s’est donc conclu ainsi. Duchess Says a terminé le concert avec l’excellente Pink Coffin et Annie-Claude a fait signe aux spectateurs de sortir par la porte à côté de la scène. Elle les a rejoints et tous marchaient ensemble sous la pluie, protégés par une feuille de plastique. Ils se sont rendus au Matahari Loft, telle une procession. Ce (très) joyeux cortège est arrivé trempé pour découvrir que DJ We Are Ortiz (Alexander Ortiz de We Are Wolves) était derrière les tables-tournantes et que Mr Saboteur 逃走迷路氏  s’occupait des visuels. Nous étions à l’after-party!

Ce fut une façon ingénieuse de terminer ce spectacle.

 

MICK FUTURES

Le groupe de Sudbury a fait un très bon travail en tant que première partie. Le quatuor offre une musique qui s’inscrit dans le post-punk. Visiblement inspirés par Joy Division, The Smiths et The Cure (à leur début), les musiciens ont définitivement plu à la foule. Ils ont interprété dix chansons, dont What You Wanna Say Now et Living On Dark Street. Mick Futures est une très bonne formation qui gagnerait à se détacher de ses influences trop omniprésentes.

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Grille de chansons

  1. Poubelle
  2. Inertia 1
  3. Inertia 2
  4. Takatak
  5. Negative Thoughts
  6. I Repeat Myself
    *Procession du « prêtre »
  7. Travaillez
  8. In Serial
  9. New York
  10. Gainsbourg
  11. Time to Reiterate
  12. Pink Coffin
    *Procession du « prêtre », qui nous invite à suivre la musicienne

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