Dark Funeral

Devastation on the Nation Tour 2019 | Dans les voûtes de satan

La tournée Devastation on the Nation 2019 s’arrêtait vendredi dans un Impérial Bell tout métal. Cette tournée réunissait Nightmarer, Hate, Vale of Pnath, Incantation, Belphegor et Dark Funeral. Retour sur une soirée en enfer. Littéralement.

 

Le jeûne

C’est plongé dans le noir au reflet bleu d’un Impérial mou que le spectacle commence avec The Nightmarer, groupe principalement composé d’anciens membres de Gigan, The Ocean et War From a Harlots Mouth. En étant dans le noir ainsi, le band nous offre une nouvelle perspective : on se concentre principalement sur la musique du band et non sur l’apparence de ses membres. La musique qui réunit plusieurs éléments plus trash de leurs groupes respectifs. Un tourbillon de métal extrême, écrasant la profonde dissonance, rompant la tension et engloutissant les ténèbres. Du métal cru comme on l’aime.

Le livre des Ombres

Si Nightmarer avait su réchauffer la place ardemment, Vale of Pnath a carrément enflammé le parterre. Moshpits destructeurs et vocaliste déchaîné, le band de Denver au Colorado y met du fort. Attrapant même le cellulaire de certains fans, dont notre chroniqueuse, pour laisser un souvenir effroyable à quiconque oserait défier leur prestance. Il fait chaud malgré la tonne de headbang, la foule est définitivement prête au sacrifice.

Hell gates

C’est aux vétérans de la scène death metal, Hate, qu’on a offert la troisième partie de cette apocalypse satanique. Le groupe polonais en mettra plein la vue avec leur son cru et clair. Les fans ne se contiennent presque plus. Le moshpit commence à être assez énorme, frappant de tous bords tous côtés. Les plus fragiles iront se réfugier au balcon ouvert plus tôt dans la soirée.

La bénédiction

Si Hate a mis le feu aux poudres, Incantation eux, sont prêts à y jeter carrément leur corps. Considéré comme l’un des groupes les plus représentatifs de la scène death metal aux côtés de Deicide, Cannibal Corpse et Suffocation, les vétérans nous en donnent pour notre argent. Riff de guitare assassin, bénédiction répétée du chanteur John McEntee. L’atmosphère est de plus en plus lourde. La foule est prête pour la suite. Nous aurons même droit à la bénédiction sacrée de la guitare à la fin. Signe que nous étions prêts.

Le sacrifice

Le sacrifice offert par Belphegor promettait d’être puissant. Pour les non-initiés, la performance du groupe autrichien allait en surprendre plus d’un. Pour les plus habitués, on se doutait qu’ils allaient mettre le paquet et que nous ne serions pas déçus. Avec de l’encens et un véritable crâne de chèvre, le spectacle s’annonçait théâtral, pas comme les autres, dans une sépulture propre à Belphegor.

Considéré comme une cérémonie sacrée au lieu d’un spectacle de 45 minutes, Helmuth nous en donnera plein la vue avec sa bande. Possédé par une force extrême, nous sommes servis avec les riffs de guitare solides et la violence crue des paroles de leurs plus grands succès. À cette étape du rituel, la foule est déchainée, se jetant pour la plupart partout où âme s’y trouve, poussé par une force obscure. Ils iront même jusqu’à invoquer Satan, qui ne tardera pas à pointer le bout de son nez.

La cérémonie

Quand les Suédois de Dark Funeral entrent sur scène, l’enfer fait trembler les murs de l’Impérial, une réelle démence musicale apocalyptique satanique. L’excitation est déjà bien installée. Sous l’intonation gutturale du seigneur obscure, Heljarmadr fait son entrée. La salle explose. Les portes de l’enfer sont grandes ouvertes. La messe satanique peut commencer.

Moment marquant de la soirée, lorsque Heljarmadr, armé d’un martinet, ira fouetter les fidèles et crachera sur un crucifix qu’il brandira très haut en scandant ses hymnes profanes. Seul grand bémol à cette apocalypse noire : le groupe, très statique, bougera peu durant leur performance, misant tout sur les costumes et les performances vocale et instrumentale plutôt que sur la présence sur scène.


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