Critique théâtre | Faire l’amour à L’Espace libre

À partir d’une cueillette d’histoires vraies, l’auteure Anne-Marie Olivier, coud ces petits récits ensemble pour créer Faire l’amour. À travers des tableaux parfois doux, parfois fougueux, on y parle avec franchise et avec passion de sexe et d’amour.

Sur la scène trône, en plein milieu, un gros nuage de mouchoirs blancs, dans lequel on a envie de se vautrer quelques instants. Dans un coin, discrètement, un musicien assure l’ambiance sonore. Installé sur les banquettes de l’Espace libre, dès les premiers instants, on s’y sent bien dans cette petite salle, l’ambiance est chaleureuse et propice aux confidences.

Confidences amoureuses des premiers papillons dans le ventre, envie secrète de one night et de nuit torride, soupir de cœur brisé et d’amour perdu. Vous y verrez même une grand-mère enseigner l’art de la séduction et du strip tease à sa petite-fille! Bref, Faire l’amour c’est un peu notre histoire à tous; aussi, l’histoire dont nous rêvons. Sans prétention – la mise en scène de Véronique Côté est toute en sobriété, on y laisse la place aux mots –, les saynètes s’enchainent doucement à grand coup de french et d’étreintes.

Les quatre comédiens — Maryse Lapierre, Nicola-Frank Vachon, Eliot Laprise et Anne-Marie Olivier — sont toujours présents sur scène et s’alternent les rôles et les couples tout en douceur. Pas besoin de costumes ou de décors pour nous faire entrer dans leur univers. On a parfois cette impression de se faire raconter une histoire par une amie. Assis sur des chaises à l’arrière, les acteurs en attente regardent avec intérêt leurs confrères, un sourire sur les lèvres. Cette complicité nous donne encore plus ce sentiment de belle simplicité.

Faire l’amour, c’est beau, c’est doux et ça réchauffe par un soir froid de novembre. Le petit hic, c’est sans trop de surprise que défilent les histoires. On aurait aimé être surpris davantage, être étonné par un récit et avoir un petit « oumph » de plus.

 

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