Critique | Milky Chance au Métropolis de Montréal

Le duo allemand Milky Chance était de passage pour la toute première fois à Montréal, vendredi soir, pour présenter son album Sadnecessary, dans le cadre de sa tournée nord-américaine.

Le groupe en formule trio pour les besoins de la scène s’est produit devant une salle plus que complète (trop même), gagnée d’avance. Déjà après les deux premières chansons, le foule ovationnait les musiciens, sifflant et applaudissant avec approbation.

Les pièces mieux connues, comme Flashed Junk Mind ou Sweet Sun ont véritablement fait lever la foule, qui s’est mise à danser et à chanter, même entassée comme des sardines au parterre. Bien sûr, Stolen Dance, le grand succès de Milky Chance, a aussi produit son effet, en fin de concert, tout juste avant le rappel.

Ce qu’il y a de vraiment bien exécuté, c’est la création d’une ambiance et d’une atmosphère particulière. Les basses et les sons synthétiques créés par Philip Dausch, complice du chanteur Clemens Rehbein, sont puissants et remplissent bien l’espace. En fait, il n’y a rien à redire côté interprétation musicale. Sauf peut-être que c’est parfois trop propre, trop près du son de l’album et qu’il pourrait y avoir place à plus d’improvisation. À meilleure articulation aussi. Lorsque Rehbein s’adresse à la foule, et même lorsqu’il chante, on ne comprend pas un traître mot de ce qu’il raconte. Dommage.

On apprécie toutefois les passes plus instrumentales, les solos où l’on laisse place à la musique, aux mélodies et aux superbes jeux de lumières.

Ce qu’il y a de plus magique, c’est sans aucun doute la scénographie. Le groupe arrive à créer de magnifiques images en jouant avec les éclairages, et les stroboscopes, sans même l’aide de projections ou de vidéos. Et trois grands capteurs de rêves décorent le fond de la scène pour ajouter au côté folk du groupe. C’est visuellement fort intéressant.

Il ne s’agira somme toute pas d’un concert particulièrement mémorable, la nature très statique des musiciens n’ajoutant pas beaucoup d’énergie au spectacle, mais on est tout de même curieux de les revoir dans le contexte d’un festival, à Osheaga, en août prochain, avec un peu plus d’expérience en poche. Qui sait, sauront-ils nous surprendre un peu plus?

(photos à venir)

Grille de chansons

Intro
Stunner
Fairytale
Sadnecessary
Flashed Junk Mind
Given
Loveland
Sweet Sun
Indigo
Feathery
Nevermind
Running
Stolen Dance

Rappel
Becoming
Feel My Body and Soul (nouvelle chanson)
Down By the River