Lianne La Havas

Critique | Lianne La Havas à la Sala Rossa

Jeudi soir, une Sala Rossa bien remplie accueillait la révélation blues-pop Lianne La Havas, venue présenter pour une troisième fois à Montréal son premier album très prometteur Is Your Love Big Enough?, dans le cadre de l’un des trois « pré-parties » d’Osheaga 2013.

Ceux qui regrettent de ne pas avoir réussi à mettre la main sur des billets pour le festival Osheaga (qui affiche complet, à moins d’avoir les moyens d’acheter des billets à 750$) ont pu vibrer au rythme du festival et en ont eu pour leur argent… Il faut dire que ce n’était pas très dispendieux : même à la porte, les revendeurs de billets les offraient pour 5$.
Un peu avant le début de la prestation prévue à 21h30, certaines personnes ont eu l’idée d’aller chercher des chaises installées contre le mur et le reste du public a suivi la parade.  Une quinzaine de minutes plus tard, une responsable est venue avertir la foule de ranger leurs chaises pour une question de sécurité en cas de feu.
C’est donc avec une demi-heure de retard que la Londonienne apparaît seule sur scène pour une premier morceau solo, No Room For Doubt.  Look rétro avec sa robe rouge vin très classe, Lianne La Havas interprète cette pièce très calme qui met en valeur sa voix unique, pour laquelle même Prince ne tarissait pas d’éloges, après avoir pris le soin de s’excuser dans les 2 langues. Les fans l’ont très vite pardonnée.  
À la pièce suivante, elle retrouve son groupe (clavier, bassiste, batteur et choriste). L’ensemble joue ses mélodies pleines d’émotion et d’intensité.  Elle a ce don que seuls quelques artistes détiennent : être capable de maîtriser ses cordes vocales qu’elle module tout en fixant, les yeux ouverts, des fans du public et en esquissant des petits sourires ça et là.
Malgré l’intervention répétée d’un homme qui disait qu’il l’aimait et qu’il voulait « coucher avec », la chanteuse et guitariste n’a jamais perdu son sang-froid et bien au contraire, d’un ton reposant et intelligent, elle lui répondait qu’elle adorait son public montréalais.
Visiblement peu intimidée par un accueil très chaleureux, elle enchaîne des titres sans interruption en invitant le public tantôt à applaudir (comme lors de Gone), tantôt à chanter (lors de Forget).
 
En sortant de la salle, après un rappel qui s’est terminé par le hit Is Your Love Big Enough?, la jeune Anglaise a su captiver son public pendant 75 minutes grâce à la puissance dans sa voix, son jeu de guitare percutant, ses excellentes chansons et son charisme à n’en plus finir.  Prince avait raison…. elle ira loin!
Selon les dires de Lianne La Havas, elle travaille déjà sur son deuxième album.  À suivre…
D’ici là, les festivaliers d’Osheaga pourront aussi la voir à l’oeuvre vendredi après-midi, à 16h10, sur la scène verte.

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