Couscous Comedy Show

Critique | Le Couscous Comedy Show (avec Boucar Diouf) au Cabaret du Mile-End

C’est l’histoire d’un spectacle d’humour, le Couscous Comedy Show, qui a commencé aux Bobards, qui a continué au Café Campus et qui a fait son nid au Cabaret du Mile-End. La salle ne pouvait pas être plus pleine à craquer pour cette nouvelle édition !

La tête d’affiche revenait à Boucar Diouf. Toutefois, Uncle Fofi, grand manitou du CCS a mis à l’honneur une multitude d’artistes avec en première partie un griot de Mauritanie, Alexandre Douville, Eddy King, Bruce Fauvreau, Hassane M’Fah Traoré et Le Grand Maître.

Se sont succédés en deuxième partie : Mehdi Bousaidan, Elizabeth-Anne, Neev, et enfin, Boucar Diouf ! En somme, dix humoristes se sont relayés, sans compter les interjections d’Uncle Fofi entre chaque sketch.

 

Un humour qui va decrescendo

Le début de la première partie a été marqué par une déferlante de « punchlines » bien placés entre Alexandre Douville et ses sketchs sur la drogue et les sacres. Suivi par Eddy King, qui après avoir testé son niveau de célébrité dans un sketch, a bien enchaîné sur l’anglais au Québec et sur les témoins de Jéhovah.

De son côté, l’humoriste français Bruce Fauvreau a offert des sketchs en anglais bien pensés entre l’hiver au Québec ou le « world tour of cliché ».

Le soufflet est retombé lorsque Hassane M’Fah Traoré et Le grand maître sont montés sur scène. La déferlante de punchlines bien placées a fait place à un déferlement de clichés et de jeux de mots réchauffés.

 

 Les humoristes habitués, une valeur sûre

Entracte et retour au spectacle avec Mehdi Bousaidan pour la deuxième partie. L’humoriste fait rapidement oublier le malaise précédent et offre un numéro où il interprète un professeur d’art congolais. C’est ainsi qu’il expose son cours sur la peinture avec un document PowerPoint en toile de fond. Un sketch vraiment bien agencé qui fait rire du début à la fin.

Elizabeth-Anne prend la suite, seule femme de la soirée. D’une certaine manière, elle tombe un peu dans le cliché de la fille qui fait un sketch sur ses cheveux. Neev, grand habitué du CCS revient avec du nouveau matériel entre vol, racisme et arnaque. De l’humour simple et efficace.

 

Boucar Diouf ou la splendeur de la langue française

C’est au tour, enfin, de Boucar Diouf. Humoriste charismatique, il débute son sketch par de la poésie. Il en impose. Il enchaîne sur les différences culturelles avec entre autre un numéro sur les chansons québécoises et les variétés d’expressions. Il profite de son expérience en tant qu’ancien professeur en biologie pour faire des blagues sur l’éducation sexuelle.

Que dire à part qu’il a une maîtrise de la langue française qui rend ses sketchs encore plus agréables à écouter. Quelqu’un dans le public interpelle Boucar Diouf qui improvise alors sur une allégorie du paon. Renversant. L’artiste fait preuve d’un humour érudit qui l’érige, pour le coup, en tant que Grand Maître de la soirée.

Le Couscous Comedy Show offre cette chance de pouvoir admirer une multitude d’artistes et permet d’explorer un large panel d’humour. Toutefois, les animations d’Uncle Fofi ont tendance à s’étendre voire à s’éterniser… Seul bémol de la soirée.

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