Stephane Rousseau

Critique humour: Stéphane Rousseau à la Place des Arts de Montréal

Les Confessions de Rousseau en première à Juste Pour Rire

Jeudi 7 juillet 2011 – Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts (Montréal, Festival Juste Pour Rire)

Il est de retour et il nous en met plein la vue et la … gueule ! L’humoriste et comédien Stéphane Rousseau était à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts hier soir pour nous présenter son spectacle de très haute qualité Les confessions de Rousseau. Pendant près de 2 heures, l’humoriste nous révèle des trucs de son passé, chante, danse et imite dans ce spectacle très léger et axé sur… lui !

La grosse tête depuis la France ? Narcissique ? Aucunement. Tout au long du spectacle, on remarque sa transparence et son plaisir de jouer la comédie. Ça commence fort avec une caricature de son évolution de sa naissance à aujourd’hui en espèce de film d’animation (projection multi média) qui nous plonge directement dans son monde.

On apprend que son film fétiche est Top Gun; il va même jusqu’à se procurer les mêmes insignes et chemises que l’acteur principal pour plaire. Dans ce numéro interactif, il invite sur scène une demoiselle au hasard dans la foule à embarquer sur une moto imaginaire afin de l’amener à un concert de David Bowie. Retour à l’époque des années 80 alors qu’on apprend aussi que Bowie
était l’un des ses idoles, imitation (avec perruque) à l’appui.

 

Incarner 2 personnages à la fois!

Stéphane Rousseau nous confie également dépenser beaucoup trop d’énergie pour l’achat d’une nouvelle paire de chaussures et nous raconte son passage à la télévision française en incarnant les 2 personnages (l’intervieweur et lui-même), comme lors du numéro précédent mais encore plus réussi. Les questions absurdes et hors-contexte de l’intervieweur français sont fort amusantes, tout comme sa difficulté à répondre, ce que l’intervieweur attribue à ses racines québécoises !

Il y a plusieurs numéros comme ça : la fouille aux douanes avant de se diriger à Las Vegas, la pratique du nudisme et la décision en famille de « débrancher » son père (étonnamment drôle).

Les 2 derniers numéros semblent avoir la cote du public. Rousseau se surpasse même en reprenant la chanson Creep de Radiohead avec dessin animé et en parodie.

Son numéro sur sa relation père-fils avec son petit bonhomme Axel, bien que plus léger, nous montre que derrière la vedette, il y a un être humain qui vit les mêmes trucs que nous.

Pour les vendus de ses personnages, on aura droit au retour de Rico, le latino tombeur de ces dames. Le personnage va bien, trop bien même mais il manque… d’inspiration ! Il termine en chantant Suspicious Minds du King en serrant des mains et en remerciant les gens présents, un peu partout dans la salle. On le sent très près de son public mais on découvre surtout l’homme authentique qui vieillit, ma foi, plutôt bien.

Un spectacle très appréciable pour les fans de « stand-up », où la transparence et l’humilité ajoutent beaucoup. Ce sera sans doute un succès, très mérité d’ailleurs.

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