Critique | Green Day au Colisée Pepsi de Québec
Deux mois et demi après la date originalement prévue, Green Day était finalement de passage au Colisée Pepsi, à Québec. Avec un Billy Joe Armstrong en grande forme et pas moins de trois nouveaux albums de matériel à présenter, Green Day a fait vivre à ses fans québécois une soirée énergique et électrisante.
« This is much better than Toronto », s’exprima en début de soirée Billie Joe Armstrong. Après seulement trois chansons, le chanteur du vétéran groupe Green Day tenait la foule du Colisée Pepsi dans sa main et la guidait à travers une soirée complètement folle.
Muni d’un vaste répertoire de pièces classiques et récentes, le trio californien a offert vendredi soir une performance tout simplement électrisante.
Il fut clair dès les premiers instants qu’Armstrong est une bête de scène : ses interactions avec la foule sont quasi constantes et aucun relâchement n’est permis de la part de qui que ce soit. Si les mains de tous n’étaient pas en l’air, une correction immédiate de la situation s’ensuivait.
Combiné aux effets stroboscopiques du gigantesque jeu de lumière sur scène, l’effet d’entrainement devenait tellement enivrant que ça en était presque essoufflant – aucun moment de répit, aucune autre vitesse que plein gaz.
Formule sextuor
Bien que Green Day soit officiellement un trio, six musiciens se retrouvaient sur scène. Un guitariste supplémentaire ainsi que deux multiinstrumentistes cravatés complétaient le tout. Ceci permettait une interprétation plus fidèle des chansons plus élaborées comme Boulevard of Broken Dreams et Minority – cette dernière complète avec accordéon s’il-vous-plaît.
Nous sommes donc loin du petit groupe punk-rock qui gratouille trois accords en succession en criant dans le micro quelque chose qui ressemble vaguement à une mélodie. Green Day est professionnel et produit un son impeccable. La voix de Billie Joe ne démontrait aucun signe de fatigue, tandis que Mike Dirnt (basse) et Tre Cool (batterie) semblaient toujours au sommet de leur forme.
En ce qui semble maintenant devenir tradition pour le groupe, deux chanceux (?) membres de la foule ont eu le privilège de venir chanter sur scène – l’une durant Know Your Enemy et l’autre durant Longview. Ce fut un franc succès dans les deux cas, résultant en des performances inspirées.
Une autre tradition s’est entretenue : le bon vieux canon à eau – communément utilisé pour désaltérer les foules lors des festivals – complémenté d’un fusil à papier de toilette. Les joies du parterre.
Difficile de croire que la formation de Green Day remonte à 1988, mais la grande variété démographique présente au Colisée Pepsi traduisait cette réalité. Tous ont semblé trouver leur compte, d’autant plus que le trio démontre toujours l’enthousiasme et l’énergie d’un jeune groupe à ses débuts.
Un autre 25 ans n’est peut-être pas réaliste, quoique…
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