Critique et photos | The New Pornographers au Théâtre Corona
Le supergroupe indie-pop vancouvérois The New Pornographers était de passage en ville mercredi soir pour donner le coup d’envoi à sa tournée nord-américaine, en compagnie de Dan Boeckner et son projet Operators en première partie. Belle soirée pour les fans, en somme.
« Où est Neko Case? », de demander un fan, tout près. C’est vrai qu’on ne sait plus trop qui fait partie des New Pornographers ces jours-ci…
La participation de Neko Case au sein du supergroupe mené de front par A.C. Newman se fait sporadique. Elle a prêté sa voix sur quelques titres du dernier album Brill Bruisers, et elle a partagé une tournée avec les Pornos à l’automne. Mais cette fois-ci, pas de Neko.
Dan Bejar (Destroyer, Swan Lake), lui, était bien là. Enfin, pour un tiers des chansons environ. Il accompagnait le groupe pour Brill Bruisers et Myriad Harbour, puis disparaissait, jusqu’à War On The East Coast, puis partait à nouveau, et ainsi de suite.
Sa présence venait assaisonner la grille de chansons de sa voix si particulière, qui diffère de celle de Newman sur les autres titres.
En l’absence de Neko Case, Kathryn Calder prenait les bouchées doubles, et s’occupait de toutes les voix féminines entendues. Ses harmonies vocales avec Newman sont impeccables et entretiennent dignement le charme typique du groupe.
Avec un nouvel album en poche, il est bien normal d’entendre des nouveaux titres, mais les New Pornographers n’ont pas été chiches sur les classiques : Sing Me Spanish Techno, Mass Romantic, et même Ballad of a Comeback Kid (chantée par Bejar) et Stacked Crooked au rappel. Quelle belle finale, toute en intensité, d’ailleurs.
Ça faisait du bien d’entendre le groupe s’éclater de la sorte en fin de concert, parce que soyons franc, les New Pornographers ne donnent pas dans le surplus d’énergie. Leur prestation était solide techniquement, mais très fidèle aux version endisquées. Un peu conservatrice, à la limite.
Heureusement, le répertoire du groupe est bourré de bons titres, et en terminant le set régulier avec la bondissante Mass Romantic, la foule a bien apprécié.
Somme toute une agréable soirée en compagnie d’un groupe important (mais malheureusement un peu oublié) de la scène indie-pop canadienne.
Première partie : Operators
En ouverture de la soirée, Dan Boeckner et son projet Operators ont démontré que ça se passe en concert, Operators.
Pas que le EP soit mauvais, loin de là, mais l’énergie dance-rock du trio prend tout son sens lorsque Boeckner et compagnie peuvent y mettre le mordant que seul le live peut apporter.
Boeckner a d’ailleurs révélé une très bonne nouvelle : après plusieurs années d’exil en Californie, il a récemment déménagé à Montréal à nouveau ! Rappelons que Dan et son pote Spencer Krug avait formé Wolf Parade dans le tourbillon du fameux Montreal Sound. Le revoici donc au bercail, d’une certaine façon.
C’est très bien ainsi, si ça signifie qu’on risque de pouvoir le voir encore plus souvent à l’oeuvre… en attendant un retour de la parade du loup.
Grille de chansons
Brill Bruisers
Myriad Harbour
Moves
Dancehall Domine
War On the East Coast
Use It
All the Old Showstoppers
Jackie, Dressed in Cobras
Another Drug Deal of the Heart
The Laws Have Changed
Fantasy Fools
Testament to Youth in Verse
Adventures in Solitude
Sweet Talk, Sweet Talk
Backstairs
Silver Jenny Dollar
Sing Me Spanish Techno
Champions of Red Wine
Born With a Sound
Mass Romantic
Rappel
Ballad of a Comeback Kid
Stacked Crooked
- Artiste(s)
- A.C. Newman, Operators, The New Pornographers
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Théâtre Corona
- Catégorie(s)
- Indie Rock, Pop, Rock,
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