Critique de I’m Having Fun Now de Jenny & Johnny

Jenny and Johnny
I’m Having Fun Now

Jenny and Johnny est un duo folk rock formé de Jenny Lewis et de son petit ami Johnathan Rice, et I’m Having Fun Now est leur premier album sous ce nom. Si vous êtes familiers avec She + Him, Pete Yorn & Scarlett Johansson, Belle & Sebastian, Camera Obscura, Little Joy ou Stars, vous serez en terrain connu ici.

Lewis et Rice: leur tracé

Lewis, chanteuse du groupe « indie » Rilo Kiley, n’a que 34 ans mais beaucoup de métier derrière elle. Avant d’être chanteuse, elle fut une enfant actrice. Vous vous souvenez du film des années 1980 The Wizard, dans lequel Fred Savage gagnait une compétition de Nintendo? La petite fille rousse qui jouait son amie, c’était Jenny Lewis.

Johnathan Rice est lui aussi acteur à ses heures, ayant notamment incarné Roy Orbison dans Walk The Line. Rice roule sa bosse depuis longtemps dans le monde de la musique, et c’est lorsqu’il fut engagé pour ouvrir les spectacles de la première tournée solo de Jenny Lewis que les deux firent connaissance.

Ce premier album en duo est donc le fruit d’une collaboration qui dure depuis 4 ans déjà. Rice fut de toutes les tournées de Lewis, et composa avec elle des titres du deuxième album solo de la chanteuse. Ils furent aussi appelés à participer à un album d’Elvis Costello, qui tomba sous le charme des deux jeunes interprètes.

Concis et enjoué

I’m Having Fun Now est un court album de 35 minutes qui, sans être très original, s’écoute vraiment bien.

La guitare, autant acoustique qu’électrique, est à la base de chaque composition. Et celles-ci sont solides. La première pièce, Scissor Runner, accroche immédiatement, et le reste s’écoute tout seul. En voiture, au bureau, sur un  baladeur ou autre, c’est un album qui respire l’air frais, le soleil, et le vent d’été.

Les voix de Lewis et Rice se marient parfaitement pour former un tout homogène très agréable à l’oreille. Lewis, qui peut autant chanter du rock, du country ou de la soul, et Rice, avec sa voix typique de chanteur folk, se complètent à merveille.

Sur des airs relativement enjoués, les deux amoureux traitent de sujets aussi divers (et sombres) que la récession américaine (Big Wave), les mauvais côtés d’une vie dans le show-business (Switchblade), la religion (Animal), les relations amoureuses (New Yorker Cartoon), et autres métaphores sur les serpents et les ouroboros (My Pet Snakes).

La courte durée de l’album fait en sorte que celui-ci demeure intéressant du début à la fin, et à vrai dire, on ne peut reprocher grand-chose à ce disque, si ce n’est qu’il sonne malheureusement comme bien d’autres albums se situant eux aussi dans ce vaste « genre » qu’est l’indie rock.

Ceci dit, il s’agit d’un bien bon début pour ce duo de jeunes vétérans, qui seront en tournée dans les prochains mois pour promouvoir leur l’album. Ils passeront près de nous, à Toronto, le 21 octobre. On peut s’attendre à un très bon show!

Moments forts :
Scissor Runner, My Pet Snakes, Big Wave, Animal, Commited

Moments un peu moins forts :
il n’y en a pas vraiment…