Critique | Contes Urbains au théâtre La Licorne
Qui dit temps des fêtes, dit traditions. C’est avec plaisir que nous retrouvons, pour une 21e année, les Contes Urbains au théâtre La Licorne. Cette année, on a soufflé un vent de fraicheur à la formule en donnant la parole à 6 jeunes auteurs. La cuvée 2013 vous transportera à travers sa vision de notre génération et des traditions de Noël avec humour et franchise.
La grande salle du théâtre prend des allures de cabaret, les chaises sont disposées de part et d’autre de ce qui fait office de scène, les spectateurs sont à proximité des acteurs. Des guirlandes et des flocons de neige en papier décorent les murs, ce qui ne manque pas de nous rappeler notre enfance et les décorations que l’on confectionnait. Viviane Audet et Robin Joël Cool assurent l’ambiance musicale à grand coup de chansons traditionnelles, de banjo et d’orgue. Une ambiance de réveillon de Noël règne à La Licorne.
Depuis plus de 20 ans, en décembre, le Théâtre Urbi et Orbi présente le Montréal « trash » à travers ses contes. Chaque année, nous découvrons un spectacle différent, seuls points communs : la ville et le temps des fêtes. Six créateurs, Martin Bellemare, Sébastien David, Rébecca Déraspe, Annick Lefebvre, Julie-Anne Ranger-Beauregard et Olivier Sylvestre ont frappé à la porte d’Yvan Bienvenue – cofondateur de la compagnie – pour lui demander de les laisser envahir les planches de leur plume vive et
Un acteur, un public, un conte
Sur scène, le quatrième mur n’existe pas. Les acteurs, seuls à raconter, s’adressent directement à nous : ils pointent du doigt, interpellent le spectateur nous laissant ainsi entrer au cœur de leur récit.
Un récit parfois drôle, voire même hilarant lorsque Catherine Trudeau raconte avec énergie et aplomb les déboires d’une même. Avec émotion et passion, Rachel Gratton entre dans l’univers de Madame Renard. Tandis qu’Hubert Proulx vous fera douter s’il raconte bien un conte ou une histoire vécue, tellement il est convaincant.
À tour de rôle, Hubert Lemire et Mathieu Gosselin raconteront leurs réveillons, assez particuliers, d’une façon si imagée et éloquente que vous aurez l’impression d’y participer! Pour finir, Marie-Ève Milot est touchante dans sa revue de l’année qui fait rigoler, mais surtout réfléchir à cette année qui se termine et tous ses drames qui l’ont habité.
Contes Urbains une tradition indémodable qu’il fait bon retrouver d’année en année. Durant les 2h30 que dure le show, on rit, on pleure et surtout on ne voit pas le temps passer. En espérant que la cure de rajeunissement dont le spectacle a bénéficié lui assurera une longue vie encore. Et c’est avec un brin d’impatience qu’on attend la mouture 2014.
- Artiste(s)
- Contes urbains, Viviane Audet
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- La Licorne
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