Tiken Jah Fakoly

Critique concert: Tiken Jah Fakoly à L’Olympia

Il faisait chaud à L’Olympia de Montréal vendredi soir; avec ses 11 musiciens qui l’accompagnaient sur scène, Tiken Jah Fakoly a fait plaisir à ses admirateurs Montréalais en leur offrant une soirée haute en rythme et en couleur, tout en leur laissant l’impression d’avoir reçu les idéaux d’un homme qui crie justice au nom de sa mère l’Afrique.

Photo par Valérie Patry

Lorsqu’il arrive sur scène, on a l’impression qu’un Roi fait son entrée dans la pièce, comme si Tiken Jah imposait d’emblée le respect à son public tellement il se dégage de cet homme une force, une présence indescriptible.

Toute la soirée s’est déroulée dans cette ambiance où il flotte dans l’air un mélange d’énergie, d’écoute et de respect. Même si plusieurs pièces du répertoire de Fakoly inspirent à danser, le message dans ses textes est tellement sérieux et inspirant qu’on ne peut totalement se laisser aller. Peu d’artistes réussissent vraiment à passer un message qui est à la fois écouté, applaudi et dansé; Tiken Jah Fakoly est passé maître dans cet art.

Un esprit rassembleur

On ne s’imaginerait pas qu’une musique qui allie reggae et musique du monde pourrait attirer et rejoindre autant de gens. Pourtant, L’Olympia grouillait de monde vendredi. Non, il ne s’agissait pas de la communauté africaine de Montréal qui était venue saluer leur idole, mais bien de gens de toutes les origines, dont plusieurs Québécois qui portaient fièrement les fameuses rastas! Voilà un autre exemple du pouvoir de Tiken Jah : un esprit rassembleur. 

Des sons qui prennent vie sur scène

Photo par Valérie Patry

Il était très intéressant de voir sur scène tous ces instruments africains que l’on entend dans la musique de Fakoly. Comme si ces sons inconnus qui nous animent en écoutant la musique de l’artiste prenaient vie sur scène et nous faisaient comprendre une nouvelle dimension aux chansons.

Un trio de cuivre accompagnait également la troupe sur scène. Les trois seules personnes à la peau blanche… Pas de doute, les Africains ont définitivement davantage le rythme dans le sang! Le tableau était simplement cocasse à observer, puisque la comparaison était flagrante quand on observait les petits pas maladroits des 3 musiciens! 

Un invité-surprise

En plein concert, Wesli est venu rejoindre Tiken Jah Fakoly sur scène afin d’interpréter la pièce Colonisation, que l’on retrouve sur l’album Liberté dans le noir du musicien d’origine haïtienne. D’ailleurs, le Montréalais a souligné qu’il se servait de cette prestation à L’Olympia pour tourner le vidéoclip de la chanson.

Tiken Jah Fakoly a passé un message vendredi soir à L’Olympia de Montréal. Un message d’espoir, de révolution passive et d’amour de la musique. Pour ceux qui auront manqué ce message au rythme reggae, sachez que Tiken Jah est en concert le 18 février à Brossard, le 19 février à Sherbrooke ainsi que le 23 février à Québec. Mais ce n’est pas tout : Tiken Jah Fakoly annonçait en grande primeur vendredi soir qu’il offrirait un grand concert extérieur gratuit en clôture du Festival Nuits d’Afrique le 22 juillet prochain, sur la Place des Festivals. Comme quoi l’histoire d’amour entre Tiken et les Québécois, entre l’Afrique et le Québec, est loin d’être terminée!

Photos par Valérie Patry:

   

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