Critique concert: The Cat Empire au Métropolis de Montréal

Vendredi 30 mars 2012 – Métropolis (Montréal)

La formation australienne The Cat Empire a une fois de plus attiré les foules en affichant complet pour ses deux représentations montréalaises du 30 et 31 mars. Roulant encore sur la tournée de leur album Cinema sorti en 2010, aucune surprise n’attendait les amateurs de l’Empire du Chat.

Photo par Valérie Patry

The Cat Empire offrait donc son premier spectacle hier soir dans un Métropolis à guichet fermé, bien qu’étonnamment aéré. Il faut dire qu’un spectacle du groupe rock se vit sur le parterre, où s’entassait un nombre record de personnes laissant l’espace libre pour les plus tranquilles à l’arrière.

C’est à 21h, après une première partie charmante mais peu accrocheuse, que le groupe s’est présenté pour offrir deux heures de musique dansante et percussive. Trombone, trompettes, violon, DJ, contrebasse, basse, percussions, claviers, batterie. Il faut dire qu’avec les années, le membres du groupe apprennent à bien s’entourer.

Égaux à eux-mêmes, il ont fait ce qu’ils devaient faire, ce à quoi tous s’attendaient, rien de plus rien de moins. Le public a eu droit aux meilleures chansons, aux pièces les plus significatives, les plus connues de Two Shoes (2005), So Many Nights (2007) et Cinema (2010).

De longs jams… très longs

Photo par Valérie Patry

Malheureusement, ils n’ont pas perdu leur mauvaise habitude d’étirer la sauce instrumentale et de jammer éternellement une fois sur deux, si ce n’est davantage. Laisser le temps à chacun des musiciens de briller le temps d’un solo est honorable, mais laisser le temps au public d’oublier quelle chanson jouait avant l’interlude interminable n’est pas toujours gage de succès.

De plus, Harry James Angus prend de plus en plus de place en tant que chanteur, jusqu’à séparer le rôle avec Félix Riebl. Bien qu’ayant une voix puissante et juste, Angus se prête fréquemment, voire trop souvent, au jeu du scat. Impressionnant au début, l’idée se fane rapidement et devient dérangeante en sachant que ce délire enlève du temps aux vraies chansons.

Bref, The Cat Empire a offert un bon spectacle pour ceux qui se laissent simplement absorber par le rythme, sans trop s’y arrêter. Si vous assistez au deuxième show ce soir: osez la foule devant la scène, le spectacle sera définitivement plus mémorable que si vous analysez la performance bien installé au bar.