Critique concert: Queens of the Stone Age à Montréal

Dimanche 27 mars 2011 – Métropolis (Montréal)

Queens of the Stone Age était de retour à Montréal dimanche soir. C’est au Métropolis que s’est arrêté l’un des groupes rock les plus solides sur scène de la dernière décennie. QOTSA fut fidèle à sa réputation. Pesant. Solide. Parfait.

Quelques années se sont déjà écoulées depuis la parution du plus récent album de Queens of the Stone Age. En effet, depuis Era Vulgaris, les garçons ont été occupés à d’autres projets: Eagles of Death Metal et Them Crooked Vultures (pour ne nommer que ceux-là). Tout ça sans compter les aventures roquembolesques, dont un Josh Homme qui frôle la mort sous le bistouri et un guitariste qui aurait lui-même procédé à l’ablation de l’appendice d’un fan (cette dernière assertion relevant certes d’une sorte de légende urbaine « Spinal Tap-esque »).

En attendant de lancer du nouveau matériel, le groupe offre à ses fans une réédition de son tout premier album, Queens of the Stone Age. Pour souligner l’événement, et sûrement pour mettre son public en appétit, le groupe a décidé de prendre la route et de faire revivre l’album sur scène.

Le premier album en intégral

Dans un spectacle en deux temps, le groupe a tout d’abord rejoué pièce par pièce son premier opus. Exercice fort louable et que la foule a bien apprécié, mais certainement pas autant qu’elle n’a apprécié la deuxième partie du spectacle. Malheureusement un peu trop courte, cette seconde moitié était constituée de pièces tirées de ses autres albums, dont Monsters in the Parasol (Rated R) et No One Knows (Songs for the Deaf). Le tout couronné d’une version longue, empreinte de suspense, mais ô combien efficace de A Song for the Dead.

Le groupe était en grande forme. Derrière un épais rideau de fumée de canabis émanant du public – quand on dit que Queens of the Stone Age donne dans le “stoner rock”, ce n’est pas juste une façon de parler! – Monsieur Homme, quand même assez en verve, a remercié le public montréalais à maintes reprises d’un beau “murcy” un peu plus qu’approximatif.

« Murcy » donc à Queens of the Stone Age de s’être, encore une fois, donné à fond dans un Métropolis gonflé à bloc. C’est bien de voir qu’après tant d’années et malgré tous les changements de personnel, la formation demeure constante dans son intensité, sa passion, et son désir de toujours donner le meilleur show possible.