Milow

Critique concert: Milow à Québec

C’est devant ce qui semblait être la population féminine entière de la ville de Québec que Milow s’est produit mercredi soir à l’Impérial. Le sympathique chanteur folk/rock a su plaire à la foule en offrant une performance sans prétention.

La mise en scène était sobre et traditionnelle, Milow étant accompagné par un guitariste, un batteur et un bassiste. La complicité entre le chanteur belge et son guitariste était évidente, tandis que les deux autres musiciens semblaient plus à l’écart. Le bassiste semblait particulièrement absent, restant toujours seul dans son coin de scène avec un air de lendemain de veille.

L’Impérial est facilement l’une des plus belles salles de spectacle de la ville de Québec, particulièrement lorsqu’elle est configurée en format cabaret comme elle l’était mercredi soir. Étant donné le style décontracté de la soirée, les tables vêtues de petites chandelles et coupes de vin contribuaient à l’ambiance feutrée.

Du point de vue sonore, la voix puissante et précise de Milow sortait clairement et la section rythmique faisait littéralement vibrer le plancher de la salle. Lors des jams de fin de chansons, le résultat net pouvait sonner cacophonique, mais en tout et partout, il y avait un bel équilibre entre les instruments.

Pour ce qui est des chansons jouées, c’est sans surprise que Canada figurait parmi les premières, qui a été suivie par une piste de son nouvel album North & South intitulée The Kingdom. L’œuvre est un récit de la situation gouvernementale de son pays natal, ce qui a eu pour résultat d’offrir une gamme d’émotions supplémentaire lors de sa prestation.

La plus grande surprise de la soirée a été lorsque les premières notes de Ayo Technology ont été entendues non pas pendant le rappel, mais en plein milieu du spectacle. Milow a offert une version allongée de sa reprise à succès monstre, faisant scander le refrain par la foule. Il a ensuite suivi avec You Don’t Know, offrant donc l’apogée du spectacle 40 minutes avant la fin.

Le rappel s’est joué de façon complètement acoustique, ce qui a donné un beau résultat pour la chanson Stephanie, mais un peu moins pour One of It, qui manquait certes de punch.

Il reste que la personne derrière le chanteur est tout simplement charmante, s’exprimant tout au long de la soirée dans un français fort admirable. Même s’il semblait un tantinet nerveux par moments, son authenticité faisait en sorte que c’était vite oublié.

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