Malajube

Critique concert: Malajube et Les Dales Hawerchuk aux FrancoFolies

Samedi 16 juin 2012 – Place des Festivals (Montréal)

Pour plusieurs, l’édition 2012 des FrancoFolies de Montréal se terminait tout en rock avec un premier show de Malajube sur la Place des Festivals et une fin de soirée en compagnie des Dales Hawerchuk!

Malajube sur la Place des Festivals. © Frédérique Ménard-Aubin

Visiblement heureux de se retrouver sur la grande scène devant plusieurs dizaines de milliers de spectateurs, les quatre gars de Malajube se sont pointés tout sourire avec leurs chemises unicolores et leurs bretelles rouges.

Surement dans l’optique de rallier un public plus hétéroclite qu’à l’habitude, le groupe de Sorel n’a pas perdu de temps en interprétant son plus gros hit en début de show, Montreal -40, suivi de Pâte Filo.

L’interprétation était sans faille, mais la sonorisation, qui manquait cruellement de volume pour le type de groupe présenté, empêchait l’intensité déployée sur scène d’atteindre réellement le spectateur.

Qu’à cela ne tienne, les gars de Malajube n’en faisait pas de cas et c’est tant mieux, parce que la grille de chansons qu’ils nous avaient préparée était parfaitement construite pour bâtir en intensité. Cro-Magnon, Le Blizzard, Les Dents: la foule appréciait le marathon musical sans interruption, même si quelques habitués gueulaient « plus foooort! » entre chaque titre.

Malajube. © Frédérique Ménard-Aubin

Puis, avec Luna et Les Collemboles (avec sa finale instrumentale explosive), ainsi que la sono qui gagnait légèrement en volume, on retrouvait le bon vieux Malajube bruyant mais précis, qui allie si bien le rock alternatif, le metal et le rock progressif à des mélodies pop.

Si le son un peu « pépère » de la Place des Festivals était un désavantage pour un groupe comme Malajube, au moins, l’éclairage lui donnait du tonus.  Sur Sangsues et Chienne Folle, particulièrement, l’effet quasi-stroboscopique était une valeur ajoutée fort appréciable.

Malajube. © Frédérique Ménard-Aubin

Après l’interprétation de la toujours excellente Etienne D’Août, les Casse-Cou et Le Crabe ont fait flèche de tout bois, avant que le court spectacle (1 heure pile avant le rappel) ne se termine avec La Valérie (dont les textes nous rappellent de façon sordide le récent cas Magnotta) et Cristobald.

Évidemment, Malajube n’avait pas encore interprété La Monogamie, alors un rappel s’imposait. Ton Plat Favori et Ursuline sont venus compléter le tout de belle façon.

On en aurait pris un peu plus, en durée et en volume, mais pour un spectacle de clôture extérieur gratuit, qui s’adressait donc au grand public et non strictement aux fans de Malajube, ce fut là un petit marathon rock bien plaisant avec un groupe dont la synergie n’est plus à douter.

 

Finir ça avec les Dales!

Comme l’horloge n’affichait que 22h20, nous avions amplement le temps de nous déplacer vers la scène Ford pour un dernier petit coup de rock avant la fin officielle des FrancoFolies. Qui de mieux que Les Dales Hawerchuk pour finir une soirée en beauté!

C’est sur La Marche Impériale de Star Wars que les deux frères Séguin, leur batteur Pierre Fortin et le bassiste Charles Perron ont fait leur entrée, accompagnés d’un Stormtrooper (!) affublé d’un carré rouge (!!).

Sous la supervision du soldat de l’empire galactique, Les Dales Hawerchuk ont parti le bal avec Rhum & Coke et son riff ultra-très-Rage Against the Machine.

Le band a fait la part belle à ses trois albums passant de Fou n’importe où à Cage aux folles, tout en revisitant des titres comme Mais où est donc carnior?, Crocodile et bien entendu, l’hymne Dale Hawerchuk après avoir trinqué « à la santé politique et à la vie heureuse des Québécois ».

Pas de répit pour les fêtards, pas même lors de À soir on sort (un hommage à Sors-tu.ca, sans doute!) qui prenait des airs plus rock que country.

Les Dales Hawerchuk ont conclut le tout, et les Francos au grand complet, avec l’étrange Chasseur à l’affût, alors que le Stormtrooper – qui jusque là, ne faisait que surveiller le spectacle de son regard intimidant – multipliait les solos de guitare.  Un petit rappel avec Salive Salée et HD pour rajouter la cerise sur le gâteau et c’est ainsi que s’est terminée une soirée rock’n’roll qui prouve bien qu’on peut rocker en français. Ouais, monsieur!

Grille de chansons

1. Montreal -40
2. Pâte Filo
3. Synesthésie
4. Cro-Magnon
5. Le Blizzard
6. Les Dents
7. Luna
8. Les Collembolles
9. La Caverne
10. Sangsues
11. Chienne Folle
12. Etienne D’Août
13. Casse-Cou
14. Le Crabe
15. La Valérie
16. Cristobald

Rappel
Ton Plat favori
La Monogamie
Ursuline

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