30 Seconds To Mars

Critique concert | 30 Seconds to Mars au Métropolis

Jared Leto et sa bande, le groupe rock 30 Seconds to Mars s’arrêtaient pour un premier soir au Métropolis de Montréal, mardi. Ils y seront également pour un deuxième spectacle le mercredi 2 octobre pour la tournée nord-américaine qui vise à faire la promotion de leur plus récent album, Love, Lust, Faith + Dreams.

photo par Karine Jacques

30 Seconds to Mars, photo par Karine Jacques

Ou du moins c’est ce qu’on aurait pensé. Pourtant, la grille de chansons contenait autant de nouvelles pièces que d’anciennes issues de l’album précédent This Is War, écartant presque complètement A Beautiful Lie.

Le concert s’est ouvert de la même manière que sur le plus récent album, avec l’intro Birth, la voix hors-champ de Jared Leto attisant les fans en délire dans la salle.

Le chanteur s’est ensuite pointé sur scène tel un gourou, lunettes style aviateur au nez, cheveux longs et une immense cape de fourrure sur les épaules, lançant que le concert ne débuterait pas tant que tout le monde ne serait pas debout. Et il y tenait. Un peu plus tard durant la soirée, il a interrompu la fin de Search and Destroy pour faire allumer les lumières et s’acharner sur les quelques fans assis au balcon: « This is not a Celine Dion concert! » a-t-il lancé.

Lorsque le concert a finalement démarré, le groupe y est allé de trois chansons issues de This Is War. Drôle de choix ayant un nouvel album en poche, mais on ne peut nier que cela a suffi pour créer une ambiance survoltée au parterre.

Il faut dire que 30 Seconds to Mars est ce genre de groupe qui mise d’abord et avant tout sur la création d’un esprit de communauté, et qui met ses fans à l’avant-plan (bon, disons après l’ego et l’amour propre de Leto). Une communauté bien définie qui possède ses codes et référents particuliers. Out le signe de devil horns propre aux concerts rocks habituels. Ici on recrée plutôt le symbole triangulaire qui se retrouve au fond de la scène ou d’autre gestuelles associées aux différentes époques du groupe.

photo par Karine Jacques

30 Seconds to Mars, photo par Karine Jacques

De plus, pratiquement tous leurs morceaux sont pompeux, du « rock d’aréna » si l’on se permet l’expression, et incite à la participation du public. D’ailleurs, le groupe n’a aucunement besoin d’un choeur ou de « back vocals ». Le public se fait un plaisir de remplir ce rôle, comme sur leurs albums en fait.

Ceci dit, Leto demeure généreux de sa personne. Quand il ne s’évertue pas à faire lever le public, il invite des fans sur scène ou fait tomber des ballons multicolores des loges durant This Is War (exactement le même manège qu’au spectacle de 2011). Ou conclut la soirée dans une tempête de confettis. C’est cliché et déjà-vu, mais ça demeure une recette gagnante pour le type de public qu’attire 30 Seconds to Mars.

Et c’est bien ce que c’est, ce concert. Une recette. Somme toute, une copie conforme du concert présenté en 2011, à quelques chansons près et on ne se cachera pas que c’est un peu déçevant. Surtout sachant que Leto a promis pour le deuxième concert qui se donnera ce soir (mercredi 2 octobre), davantage de vieilles chansons et peut-être même des inédites.

Mais reste que le spectacle est monté de manière bien précise et que tout est calculé: l’introduction, la chanson coupée pour interagir avec le public, les fans sur scène au rappel, rappel étant la pièce qui tourne actuellement en boucle sur les ondes (en l’occurence Up In the Air), le bloc acoustique (et l’incontournable The Kill (Bury Me)). Un peu d’improvisation ne ferait pas de tort. Et une reprise de Stay de Rihanna, qui bien que réussie, sort un peu de nulle part et ce n’est pas ce qu’on pourrait appeler de l’improvisation. Surtout lorsqu’une bonne part de succès est laissée de côté.

Même si 30 Seconds to Mars s’acharne à remâcher sa vieille formule scénique, il reste qu’en soit, c’est un bon divertissement et qu’il faut rendre à Leto ce qui appartient à Leto: il est bon animateur de foule.

30 Seconds to Mars sera aussi en concert ce soir, mercredi 2 octobre, au Métropolis.

Grille de chansons

1. Birth
2. Kings and Queens
3. Search and Destroy
4. This Is War
5. Conquistador
6. Do or Die
7. End of All Days
8. City of Angels
9. Hurricane (acoustique)
10. The Kill (Bury Me) (acoustique)
11. Stay (reprise de Rihanna)
12. Alibi
13. Closer to the Edge

Rappel
14. Up In the Air

Photos en vrac (par Karine Jacques)

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