Ozzy Osbourne

Critique CD: Ozzy Osbourne – Scream

Rien de nouveau sous le soleil la pénombre

Ozzy Osbourne
Scream


Admettons-le d’emblée : l’exercice de poser un regard critique sur un nouvel album d’Ozzy Osbourne est un peu futile.

Prétendre qu’à 61 ans, le «Prince des ténèbres» soit en position de révolutionner le genre (ou même d’apporter un brin de fraîcheur) avec son 10e album solo relèverait d’un optimisme un peu naïf.

Alors aussi bien sortir les clichés : si vous êtes encore un fervent d’Ozzy Osbourne à ce point-ci, Scream aura tout pour vous plaire. Les détracteurs, eux, sont priés de s’abstenir (et le feront de toute façon).

Nouvelle équipe, même son

Pourtant, il y a eu un véritable changement de garde dans l’entourage d’Ozzy pour ce nouvel album.
Le bon vieux complice Zakk Wylde (qui jouait le rôle de guitariste attitré depuis 1988) n’y est plus. Le batteur Mike Bordin (ex-Faith No More) non plus.

Ozzy Osbourne a fait le ménage et élu le guitariste grecque Gus G. (du groupe Firewind) délégué aux six cordes, en plus d’emprunter le batteur et le bassiste de Rob Zombie, Tommy Clufetos et Blasko respectivement.

Le résultat n’est pourtant pas bien différent : une empilade de banalités rock’n’roll (le premier extrait Let Me Hear You Scream en est un exemple probant), des enchaînements d’accords prévisibles et une production «new rock» très typée, signée Kevin Churko (qui signait également le précédent Black Rain).


Toujours debout

Ce qui étonne, c’est que le vieil homme parvienne à se tenir bien ferme au milieu de ce territoire hostile peuplé de guitares féroces, comme s’il s’agissait bel et bien encore de son «jardin».

L’originalité a beau être absente, certains titres (Let It Die par exemple) démontrent une énergie brute que le plus malin des critiques n’arriverait pas à passer sous silence, sans compter les quelques détours presque aventureux de Life Won’t Wait.

N’empêche, dans l’ensemble, Scream ne se démarquerait pas nécessairement de la jungle de groupes hard rock interchangeables (et Dieu sait qu’il en pleut depuis environ 10 ans) si le nom d’Ozzy Osbourne n’y était pas attaché…


Moments forts:

Let It Die, Life Won’t Wait (pour l’effort)

Moments moins forts:
Let Me Hear You Scream, Soul Sucker, Crucify, Latimer’s Mercy

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