Martin Léon

Critique CD: Martin Léon – Les Atomes


Martin Léon

Les Atomes

Tel un explorateur des grands océans, Martin Léon nous fait découvrir, au son de Les Atomes, son univers particulier empreint de poésie et de sensualité.

Subtile et surprenante, cette délicieuse trame sonore, nous transporte, à la façon d’un navire, vers des destinations imaginaire sorties tout droit d’un long-métrage.

Pour nous faire monter à bord de cette épopée musicale, l’auteur-compositeur-interprète nous offre des textures sonores à saveur folk-ambiant et des grooves d’une efficacité désarmante. Tout au long de ce périple orchestral, retenue et subtilité sont constamment au rendez-vous. Bienvenue sur un long fleuve tranquille et sinueux.


Qualité sonore exquise

Cet album a été enregistré directement dans le studio que Martin Léon a fait aménager dans sa cour. Fidèle à ses habitudes, l’artiste a accordé une attention toute particulière à la qualité d’enregistrement et à la reconstitution détaillée des sonorités. Les audiophiles seront bien servis.

Dans ce cas-ci, l’achat de la musique en support CD est conseillé afin de profiter pleinement de toutes les subtilités. (N.D.L.R.: et la sublime pochette signée Jean Lambert)

Les arrangements musicaux, qui apportent chaleur, saveur et rythmes suaves à l’ensemble ont été concoctés par Martin Léon et ses acolytes musiciens. En plus du principal intéressé, qui joue guitares, basse et percussions, il y a les Pascal Racine-Venne (batterie, percussions), Alexis Dumais (piano, orgue, basse), Martin Lizotte (piano, orgue) et Jacques Kuba Séguin (trompette).

De plus, sur certaines pièces, dont la très déstabilisante Va savoir pourquoi, la douce voix d’Audrey Emery vient ajouter chaleur et émotions. Les apparitions vocales de la choriste se marient merveilleusement bien au timbre de voix de Martin Léon.

Histoires évoquées

Ce qui frappe immédiatement sur Les Atomes, c’est les images que l’artiste arrive à insérer dans notre imaginaire musical. Difficile de ne pas se laisser transporter vers ces atmosphères sensorielles. Les textes et la musique de Martin Léon ne racontent pas les histoires. Ils nous les proposent. À nous de faire l’effort et de les interpréter selon nos humeurs du moment.

Les Atomes figurera probablement parmi les meilleurs albums de l’année 2010. Nous avons ici affaire à une oeuvre accomplie et fignolée jusqu’au moindre détail. Celui qui a déjà été stagiaire à Sienne en composition de musique de film avec Ennio Morricone, vient encore nous prouver qu’il est maître dans l’art de créer des scénarios rythmiques.

Mais dans ce cas-ci, pas besoin de support visuel, car la musique à elle seule, se chargera de projeter des images tridimensionnelles dans notre subconscient. À écouter sans modération.

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