Mark Ronson

Critique CD: Mark Ronson – Record Collection


Mark Ronson & The Business Intl
Record Collection

« Un, deux, trois! »

C’est sur ces mots en français que débute le 3e album de Mark Ronson, Record Collection (sous le nom Mark Ronson & The Business Intl).

La chanson s’intitule Bang Bang Bang, et il s’agit du premier extrait radio de l’album –  un heureux mélange des voix du rappeur Q-Tip et de la chanteuse Amanda Warner, sur un air festif qui fait taper du pied.  Le texte s‘inspire de la comptine « Alouette ».

Et ce n’est que le début.


Léger et bon enfant

Pendant 47 minutes, Mark Ronson  – musicien anglais qui était derrière la réalisation de l’album Back to Black d’Amy Winehouse – nous offre une pop joyeuse, légère et colorée, faisant appel à différents compositeurs (Jake Shears des Scissor Sisters, Cathy Dennis et plusieurs autres), ainsi qu’à une sélection éclectique d’interprètes.

Le 2e single de l’album, The Bike Song, marie les voix de Kyle Falconer, un jeune chanteur écossais, et le rappeur américain Spank Rock.  La chanson est accrocheuse, juvénile (dans le bon sens), et tout simplement réjouissante.  Le vidéoclip est tout aussi réussi.

La pièce Somebody To Love Me jumèle le vétéran Boy George au jeune Andrew Wyatt (chanteur suédois du groupe Miike Snow).  Le groove est intéressant, mais l’ancien leader de Culture Club n’a plus la voix qu’il avait, et le ton, plaintif, rend cette pièce un peu pathétique.

En revanche, You Gave Me Nothing, écrite par Jake Shears, est l’une des meilleures de l’album.  Ici encore, Andrew Wyatt est devant le micro, en duo avec Rose Elinor Dougall (ancienne membre de The Pipettes), qui vient d’ailleurs de sortir son premier album solo.  Les voix se mêlent à merveille, et la chanson est un pur petit bijou pop.

Quelques pièces instrumentales sont parsemées ici et là sur l’album, entre autres The Colour of Crumar et Missing Words, colorées et dynamiques.

Le chanteur D’Angelo fait bonne figure sur Glass Mountain Trust, une tonne d’effets modifiant sa voix.  Le jeu de Nick Mochvson sur la batterie est, sur cette pièce et sur l’ensemble de l’album, remarquable.

La voix de Ronson lui-même

Mark Ronson prend le micro pour deux chansons, Lose It (In The End), ainsi que la pièce-titre Record Collection, dont le refrain est chanté par Simon Le Bon.  Le texte de Record Collection, écrit par Nick Hodgson des Kaiser Chiefs, se moque sarcastiquement du style de vie de Ronson, ce qui a amené celui-ci à vouloir chanter les couplets.

Rose Elinor Dougall revient pour deux chansons : la dynamique Hey Boy (avec Theophilus London), pièce qui rappelle un peu les Black Eyed Peas, et The Night Last Night, plus lancinante, sur laquelle Alex Greenwald l’accompagne (Greenwald a co-écrit six des onze chansons de l’album).

Record Collection est, en somme, un excellent album pop.  Original, différent, mélangeant les genres avec brio.  Une certaine joie, et un amour évident de la musique, transpirent de ce disque, qui demande quelques écoutes pour être savouré pleinement.

Qu’on connaisse déjà ou non Ronson, cet album est totalement réjouissant!

Moments forts : Bang Bang Bang, The Bike Song, You Gave Me Nothing, Record Collection

Moments faibles: Somebody To Love Me, Lose It (In The End), Introducing The B

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