Emilie Clepper

Critique CD: Emilie Clepper – What you see


Emilie Clepper
What you see

Avec ses onze pièces originales, ses sonorités acoustiques et ses lignes mélodiques épurées, What you see est un recueil de chansons folk-country très accessible qui nous fait déambuler avec un plaisir certain vers les frontières de la musique « roots » nord-américaine.

Un peu à l’image d’Obélix qui est tombé dans la potion magique lorsqu’il était bébé, il semblerait que Emile Clepper ait été imprégnée, dès son très jeune âge, par une culture musicale remplie de références folk. Pas étonnant que cette jeune auteur-compositrice-interprète nous offre un album, son deuxième en carrière, accompli et empreint d’une belle maturité.


La musique dans le sang

Née d’un père auteur-compositeur texan (Russell Clepper) et d’une mère québécoise, cela va faire maintenant quelques années que cette fille écume les routes avec sa guitare.

Pas surprenant donc que son premier effort, Things May Come, autoproduit et sorti en 2008, se soit vendu à plus de 4000 exemplaires sur la plate-forme iTunes ainsi que lors des différents spectacles offert par la jeune femme.

Emilie Clepper possède un registre vocal tout indiqué pour transmettre sa poésie au travers ses chansons. Un peu à l’image des Natalie Maines (Dixie Chicks) et Julia Stone (Angus & Julia Stone), l’artiste exploite à fond sa voix juste, nasillarde et quelque peu grave. Cela ajoute crédibilité et profondeur aux différents morceaux proposés sur What You See.

Ce disque, réalisé par le multi-instrumentiste Joe Grass (guitares, lap steel, piano et voix) a été enregistré de façon analogique sur ruban. Le rendu sonore est très convaincant et en plus, nous avons droit à une prestation intime avec une certaine coloration « unplugged ».

Les performances de ses compagnons musiciens Robbie Juster et José Major à la batterie, Miles Perkin à la contrebasse, Jérôme Dupras à la basse et Joshua Zubot aux violons sont, comme celles de la principale intéressée, sobres, cohérentes et toutes en nuances. De plus les voix de Warren Spicer (chanteur de Plants & Animals), Zachary Clepper et Johanne Lauzon accompagnent avec retenue et subtilité la chanteuse sur plusieurs morceaux.

Les textes, écrits exclusivement en anglais par l’artiste elle-même, évoquent principalement les tourments, les préoccupations et les aléas de la vie entre le Québec et le Texas.

Emilie Clepper ne réinvente pas le style ni ne sort des territoires connus du folk acoustique. Cependant, avec sa personnalité musicale prometteuse, elle propose une nouvelle fraicheur dans un créneau déjà très contingenté.

What you see est un album sûr et facile d’accès qui risque d’êtreapprécié par les fans  d’Angus & Julia Stone, de Norah Jones et de Bob Dylan.

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