Alfa Rococo

Critique CD: Alfa Rococo – Chasser le malheur


Alfa Rococo
Chasser le malheur

Sans nécessairement se réinventer complètement, Alfa Rococo nous offre Chasser le malheur, avec ses rythmes dansants, sa touche électro et sa pop teintée de synthétiseurs.

Ce deuxième album, qui se veut un peu plus rock et qui demeure malgré tout facile d’accès, réussira à nous faire bouger au son de mélodies très entraînantes.

Tout au long de ce disque, les voix de Justine Laberge et de David Bussières s’unissent avec une belle complicité pour former un tout. Sans jamais être trop puissantes, les harmonies vocales nous transportent, avec brio, dans un univers festif.
Nous avons maintenant droit à ce que nous pourrions appeler une signature acoustique qui leur est propre.

De plus, la guitare de David Buissières se veut, par moment, plus incisive et il réussit à modeler un son et un groove vraiment accrocheur.

Le Naufragé, Soldat de plomb et La Société des loisirs, sont, sans contredit, les chansons phares de cet album. Que ce soit par des textes bien ciselés ou par une ligne mélodique inspirée, ces morceaux risquent de bien vieillir, mais surtout ils risquent d’avoir une belle vie sur scène.

Avec la reprise de la chanson de Gainsbourg, Le Poinçonneur des lilas, Alfa Rococo nous démontre qu’il leur est possible d’insuffler une nouvelle saveur à cette pièce grâce à leur touche particulière et à des arrangements efficaces. Le résultat est surprenant, coloré et fort agréable.

Appliquant sensiblement la même recette qui avait fait le succès de Lever l’ancre en 2007, tout en étant supporté par des propos un peu plus recherchés et par des sonorités mieux définies, le duo arrivera sans doute à bien positionner leur album sur l’échiquier musical québécois.

Par contre, ce disque qui a été co-réalisé par Cristobal Tapia de Veer (Bran Van 3000, Plaster) et David Bussières est quelque peu linéaire et souvent prévisible au niveau des orchestrations.

Malgré tout, Alfa Rococo nous propose une pop contagieuse, agréable et sans prétention. De plus, sans être un album avant-gardiste et qui redéfinira le genre, Chasser le malheur plaira à coup sur à ceux qui recherchent une trame sonore pour agrémenter leur longs trajets en voiture. Il saura vous tenir éveillé de belle façon, sans pour autant se faire trop agressant.

Événements à venir

Vos commentaires