Streetlight Manifesto

Critique album | Streetlight Manifesto – The Hands That Thieve

Streetlight Manifesto - The Hands That Thieve Streetlight Manifesto The Hands That Thieve

Voilà longtemps qu’on avait eu droit à du nouveau matériel original de Streetlight Manifesto ! Ni plus ni moins que six ans après la parution de Somewhere In The Between, le groupe nous revient en force avec The Hands That Thieve, un album qui vous fera sans aucun doute oublier les années d’attente.

Ce disque, qui était originalement prévu pour 2012, a vu sa sortie bouleversée par une histoire de dispute avec la compagnie de disques Victory Records.

Pour faire une histoire courte, le groupe s’est plaint depuis quelques années de ne pas recevoir l’argent auquel il avait droit à la suite des ventes d’albums et de marchandise à l’effigie de la formation par l’entremise de Victory. Étant donné que le conflit n’allait nulle part, Streetlight Manifesto, lors de la sortie de son album, a demandé aux fans de boycotter l’achat de leurs produits par le biais de Victory et de commander directement via le groupe. Il n’en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres !

La compagnie de disques a décidé de ne pas remettre de copies au groupe de son nouvel album, empêchant ainsi tous les fans d’en recevoir un exemplaire. Beau coup de salaud, comme on dit ! Et comme si ce n’était pas déjà assez, la formation devait lancer une version acoustique de The Hands That Thieve qui a tout simplement été annulé par Victory sous prétexte que cet opus allait affecter la vente de l’album régulier. Tout de même incroyable.

 

Répondre avec un album quasi-parfait

Toutefois, la meilleure manière de répondre à cet imbroglio était de produire un album sans faute qui allait reléguer toute cette bisbille aux oubliettes. Mission accomplie puisque l’on retrouve sur ce disque une panoplie de petits bijoux.

Les gars du New Jersey tirent leur popularité d’un punk ska raffiné, et c’est en plein ce que l’on trouve ici. Les cuivres sont tout simplement puissants tout au long de l’album et donnent une force à leur musique qui est assez remarquable.

Ajoutons à cette recette une énergie unique, des refrains immanquablement accrocheurs et une voix toute en puissance afin d’obtenir le mélange que leurs fans recherchent.

Le tout débute avec The Three of Us qui, fidèle à leurs habitudes, dépasse la barre des cinq minutes au compteur. Une pièce solide qui pave le chemin de main de maître à Ungrateful, un morceau monté à la perfection qui nous offre une intro toute en douceur avant de nous exploser en plein visage.

Par la suite, les meilleurs moments du disque sont sans contredit With Any Sort of Certainty, They Broke Him Down et Toe to Toe. Cette dernière tire son épingle du jeu avec des paroles très bien fignolées qui relate entre autres l’histoire de David et Goliath.

Bref, il est rare qu’un album soit presque parfait, mais ici, c’est bel et bien le cas. En espérant que leurs problèmes avec Victory Records se règlent le plus rapidement possible afin que tout le monde puissent avoir accès à cet album qui mérite clairement l’attention de tous.

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